Le Beachclub se voit retirer son permis d’alcool : noyade, accident mortel de voiture, motards, etc.
Ça fait déjà quelques mois que nous entendons parler du Beachclub et de ses répercussions. Hier, le jugement rendu public par le tribunal de La Régie des alcools, des courses et des jeux a retiré le permis d’alcool du site pour 20 jours, à partir du 21 mai prochain. La RACJ juge que le Beachclub doit être tenu responsable pour 93 manquements entre 2015 et 2018.
La sanction qui devait être deux fois pire a été réduite de moitié puisque l’établissement vit déjà un manque financier à cause de la Covid-19, qui a obligé le site à rester fermé pour l’été 2020. Ils considèrent que le festival a une ambiance débridée et ne prend pas les mesures nécessaires pour éviter les excès et les problèmes qui peuvent survenir sur leur site.
Entre autres, la noyade d’un jeune homme de 21 ans s’est produite en 2015. Les gardes de sécurité n’ont pas pris au sérieux l’ami de la victime qui leur demandait de l’aide pour le retrouver. C’est 20 minutes plus tard qu’ils ont fini par retrouver son corps dans l’eau. En 2017, c’est au tour d’un chauffeur ivre, qui affirme avoir consommé 15 verres d’alcool et fumé du cannabis pendant son trajet de Québec au Beachclub, de frapper mortellement un piéton lorsqu’il essayait d’échapper à la police. La RACJ pense donc que le festival n’incite pas leurs clients à faire attention à leurs consommations au lieu de consommer excessivement pour faire le party.
De plus, le Beachclub a reçu à maintes reprises des groupes de motards (entre autres affiliés aux Hells Angels) alors qu’un règlement très clair interdit complètement de s’afficher comme tels. Par exemple, en 2016, environ trente motards ont pu fêter dans une tente réservée VIP et sont restés plus tard que les heures de fermeture. Le tout, en portant fièrement leurs habits de motards. Le même genre de situation est arrivé en 2018, avec 17 motards qui s’affichaient clairement.
C’est donc après une quinzaine d’évènements violents, quatre arrestations de vendeurs de drogue et dix plaintes de bruit excessif que les propriétaires ont essayé de régler les problèmes. Ils ont installé des fontaines d’eau « à contrecoeur » pour que les gens puissent s’abreuver entre deux consommations alcoolisées, mais se sont plaints que les fontaines allaient faire baisser les ventes de leurs bouteilles d’eau.