Travailler dans le cannabis récréatif… Y’a pas si longtemps, on associait ça à un jeune un peu louche dans une Civic droppée qu’on rencontrait derrière un Ultramar.
Depuis la légalisation du pot, en 2018, c’est une tout autre réalité qui se présente à nous et avoir un emploi dans le cannabis est maintenant quelque chose de normal, d’accepté.
On a eu la chance de s’entretenir avec M. Pierre Leclerc, le directeur général de l’Association québécoise de l’industrie du cannabis (AQIC). On lui a posé quelques questions sur cette industrie qui se diversifie de plus en plus et qui attire de plus en plus de travailleurs.
Les emplois dans le cannabis récréatif, ça ressemble à quoi aujourd’hui?
C’est un domaine très large. Y’a autant le volet « production de la plante » que celui du « produit » qu’il faut considérer, comme celui de l’économie circulaire.
Côté production, on retrouve par exemple des maîtres cultivateurs, des agronomes, des horticulteurs, des préposés post-prod pour le séchage, l’emballage.
Y’a aussi tout ce qui touche à l’assurance qualité, aux finances, aux opérations, à la chaîne logistique, où on retrouve des directeurs. Il faut aussi penser aux techniciens en laboratoire — des chimistes — et à la partie du développement des génétiques, qui se veut être une surspécialisation de l’agronomie cellulaire.
Les emplois dans le cannabis, on pourrait en parler très longtemps tellement y’en a.
Combien de personnes travaillent dans le cannabis au Québec?
C’est difficile de le savoir précisément parce qu’un horticulteur, c’est un horticulteur. Ce serait au ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie de se pencher là-dessus. Grosso modo, c’est environ 5000 emplois, dont 2000 à la SQDC.
Comment sont les conditions de travail dans l’industrie?
C’est extrêmement concurrentiel. Les employeurs font vraiment un bon travail pour attirer les gens. Les cultures d’entreprise sont souvent très fortes et une foule de gros « plus » leur sont proposés : vacances illimitées, abonnements à des centres de ski, etc.
C’est une industrie exigeante, mais stimulante où les salaires sont dans la moyenne et où la majorité des emplois sont à temps plein. On remarque aussi que les travailleurs forment une belle communauté tissée serrée, ce qui est le fun à voir.
Les offres d’emploi sont affichées où généralement?
On parle d’une industrie hyper règlementée et disons, qu’en date d’aujourd’hui, les employeurs ne peuvent pas vraiment lancer une campagne de pub axée sur le recrutement.
Pour l’affichage des postes, ils doivent essentiellement se tourner vers les canaux traditionnels : Jobboom, LinkedIn et compagnie.
Bien sûr, y’a toujours le guichet d’emploi de l’AQIC — une excellente ressource qui donne tous les postes offerts par carrière : science et innovation, vente et mise en marché, opérations, administration et gestion, ressources humaines et finances.
Si vous souhaitez travailler dans l’industrie du cannabis, allez y faire votre tour.
Est-ce qu’il y a des programmes d’éducation qui mènent à un emploi dans le cannabis?
On commence à en voir apparaître de plus en plus. Actuellement, y’a 3 cégeps autorisés qui offrent des cours, dont Gérald-Godin, qui a un programme en production et transformation du cannabis. Les universités McGill, Laval et Sherbrooke proposent aussi des formations.
Pendant leur parcours, les étudiants ont souvent la chance de faire des stages en milieu de travail, ce qui leur permet d’acquérir des connaissances et de « goûter » à la vie qui les attend une fois leurs études complétées.
Un mot pour la fin?
L’industrie québécoise du cannabis récréatif est jeune. Mais déjà, on constate à quel point elle est vaste. La graine, la racine, la fibre, la fleur — chacune des parties de la plante a fait naître dans les dernières années une foule d’emplois, allant du moins au plus spécialisé.
Renseignez-vous sur les postes offerts et n’hésitez pas à rejoindre cette industrie. On y retrouve tellement de belles opportunités de carrière.
Merci, M. Pierre Leclerc, d’avoir pris le temps avec nous!
Origine Nature est cultivé au cœur de la région des Laurentides, à Sainte-Agathe-des-Monts, au Québec.
Notre équipe comprend la plante et ses besoins et grâce à des années d’expérience, de passion et surtout, de respect pour ce que nous faisons, nous avons réussi à cultiver un cannabis 100% québécois dont nous sommes fiers.
Notre objectif est simple : nous souhaitons que les gens se sentent bien.