L’autrice, scénariste, comédienne et femme complètement inspirante, Sarah-Maude Beauchesne est devenue ambassadrice de la campagne « C’est pas juste un cancer de matante » pour la Fondation du cancer du sein du Québec.
« Par le biais de cette campagne, la FCSQ vise à conscientiser et sensibiliser les femmes québécoises de 30 à 49 ans ainsi que les médecins de famille aux risques de développer un cancer du sein à un jeune âge, et cherche à les encourager à s’informer et à ouvrir la discussion afin que les femmes sachent reconnaître les signes et symptômes du cancer du sein », pouvait-on lire dans un communiqué.
Saviez-vous qu’au Québec, le cancer du sein est le cancer le plus diagnostiqué chez les femmes de 30 à 49 ans et qu’il est la principale cause de décès par cancer pour ce même groupe d’âge? Pourtant, peu de prévention est faite auprès des jeunes femmes, qui ont tendance à ne pas se sentir concernées par la maladie, souvent associée aux femmes plus âgées, ce qui contribue à alimenter le problème.
La scénariste, autrice et comédienne reconnue pour sa grande sensibilité a fait l’annonce sur sa page Instagram le 15 mars dernier.
« Mes seins font partie de mon identité, de mon art, de mes petites rébellions féministes. Dans la vraie vie comme dans mes projets, dont dans Fourchette, j’ai souvent voulu provoquer des discussions, des réflexions, des malaises, des débats, avec comme arme de prédilection, mes seins et leur liberté.
J’aurai bientôt 32 ans et j’ai toujours pensé que j’étais trop jeune pour penser au cancer du sein. Mais là, maintenant que je suis ambassadrice de la campagne «C’est pas juste un cancer de matante» de la @fondationcancerduseinduquebec , je me rends compte qu’il faut que je sois alerte, que je prenne soin de la santé de mes seins et surtout, que j’en parle, que je passe le mots autour de moi.
Malgré ma jeune trentaine, je ne suis pas à l’abri d’un diagnostic de cancer du sein. À go, on reste aux aguets, on examine nos seins, on les observe, on leur donne de l’amour à coup de petits gestes préventifs. On n’est pas trop jeune », pouvait-on lire en légende sous sa publication.
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Les commentaires des admirateurs et des admiratrices étaient très touchants. En voici quelques uns.
« J’ignore à quel âge on devient une matante, mais en effet, le cancer du sein peut toucher tout le monde, homme ou femme, peu importe l’âge. Et plus tôt on le détecte, plus vite on tasse le déni, mieux il se traite ».
« Merci pour ce message qui est plein de vérité! J’ai aujourd’hui 34 ans et toute la vie devant moi parce qu’un beau soir du mois de mai 2020, j’ai aimé assez mon corps et mes seins, dans un bon bain chaud, pour être tombé sur cette petite bosse qu’on aime moins et qui nous inquiète en dessous du sein. Parce que des amies de filles qui m’ont écouté et m’ont convaincu de consulter « juste au cas Stef ». Parce que j’ai écouté ma petite voix intérieure et mes amies de filles et que pour une fois, je n’ai pas procrastiné et j’ai téléphoné. Parce qu’une médecin de famille douce et dans l’action m’a envoyé faire une mammographie. Parce qu’une équipe dédiée et dévouée pour la santé féminine ont tout de suite vu que mon sein gauche avait besoin d’amour et que j’étais atteinte d’un cancer du sein génétique à 32 ans et qu’on devait accélérer le pas pour agir. Beaucoup de prises de décision rapides, des hop and down émotionnels, d’amour (beaucoup d’amour, c’était le party) et aujourd’hui, je tente de réapprendre chaque jour à vivre avec ces nouveaux seins qui ne sont pas tout à fait miens, mais qui le deviennent tout doucement ».