« Il y a une part de responsabilité qu'on accepte, qu'on accueille, humblement. Sans se dire des modèles, on a envie d'être visibles. Ce n'est pas tout le monde qui peut s'afficher, mais je ne ressens pas que mon orientation ait été une embûche professionnellement. Si on me donnait une pilule pour devenir hétéro, je ne la voudrais pas, car ça m'apporte, entre autres, une force dans ma créativité. J'embrasse qui je suis et je m'assume complètement dans mon oeuvre. »
Bernadette
Credit: @journeedevisibilitelesbienne_ via Instagram
C'est également à Dakar qu'elle a amorcé son incursion dans le militantisme LGBT auprès de l'organisation Aides Sénégal. « Je ne connaissais pas d'organisation LGBT dans mon pays, car tout le monde se cachait. On ne veut pas que la société et nos familles le sachent, c'est passible de cinq ans de prison », souligne Bernadette qui, malgré les risques, n'a pas hésité à devenir porte-parole des revendications lesbiennes, une population invisible.
Katherine Levac
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« Dans les premiers temps, j'en parlais, mais de façon naturelle, relaxe, drôle même, lors d'un numéro. Pour moi, ce n'était pas un coming out; dans ma tête, les gens qui font leur coming out ont 15 ans et ils pleurent, c'est dramatique, alors que je ne vivais pas un struggle. J'ai été un peu naïve. Je ne m'étais pas rendu compte de l'impact que ça pouvait avoir. »
Alice Tremblay-Bergeron
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« Il y a très peu d'organismes LGBTQ+ au Saguenay. Le défi, en région, est d'avoir une réelle diversité. Rejoindre les gens, en général, n'est pas chose facile, car il y a une mentalité "ça ne me regarde pas, donc je ne pose pas de questions". Et les gens ont peur de se joindre à un groupe LGBT, car ça les identifie à ce groupe. »
Danielle Chagnon
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Aujourd'hui, Danielle Chagnon poursuit son travail de mémoire auprès des Archives lesbiennes du Québec: « Se rappeler d'où l'on vient, c'est aussi montrer la richesse de notre histoire. Notre communauté, comme le reste de la population, connaît peu cette riche histoire, qui permet de mieux appréhender le présent. »
Frédérike Lachance-Brulotte
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Être un couple lesboparental ne semble pas poser problème, au contraire: « Au début, avant d'arriver au village, on se demandait comment les gens allaient nous percevoir, mais on est dans un quartier quand même jeune, où les gens sont ouverts d'esprit. »
Leila Lamati
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Leila Lamati se questionne sur les femmes de la diversité sexuelle d'origine magrébine: « On ne les voit jamais, j'ai l'impression d'être seule au monde! Au travail, sur mon bureau, j'ai mis la photo de ma blonde. Une façon de dire, je vis ma vie! Bien sûr, ici, j'ai la liberté de le faire. Je le fais pour toutes celles qui ne le peuvent pas. »
Anne-Marie Leroux
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« J'ai su que j'étais lesbienne vers 11-12 ans, mais au secondaire, je connaissais juste un gai à l'école, donc c'était difficile de m'afficher comme la seule lesbienne et Chinoise », explique Anne-Marie Leroux, en spécifiant que sa mère a toujours été à ses côtés.
Ève Salvail
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« Ça m'a pris beaucoup de temps avant de m'identifier comme gaie. Je ne le disais pas, j'avais peur d'être jugée, je me jugeais moi-même. Puis, un jour, j'ai réussi à m'accepter, à trouver que ce n'était ni un problème ni un défaut. »