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COVID-19: Quarantaines de voyages plus que chaotiques à l’hôtel
Crédit: Lewis Parsons et Leio McLaren via Unsplash (photos à titre indicatif seulement)

Alors que la mise en quarantaine obligatoire à l’hôtel pour tous les voyageurs de retour au pays entrait en vigueur cette semaine, à compter de lundi 22 février 2021, plusieurs personnes obligées de s’y souscrire déplorent tour à tour le manque flagrant de préparation, de protocoles, d’organisation et de sécurité chez plusieurs hôteliers.

 

Annoncée il y a 1 mois de cela, la quarantaine obligatoire à l’hôtel fait partie des mesures additionnelles mises en place pour dissuader les Canadiens et Canadiennes de voyager pour des raisons non essentielles — leur ajoutant une facture d’environ 1000$ à 2000$ à leur retour, puisque le séjour à l’hôtel est à leurs frais —, mais aussi des différents moyens utilisés afin de diminuer la propagation du virus. En effet, c’est dans l’attente d’un résultat de test de COVID-19 négatif que les voyageurs doivent passer quelques jours à l’hôtel dès leur retour au pays.

 

Mais plusieurs citoyens canadiens, arrivés dans les derniers jours par voie aérienne, manifestent leur mécontentement, tandis que pour eux, le gouvernement fédéral ne semble pas avoir déployé les efforts nécessaires ou avoir donné assez de temps de préparation aux différents hôtels pour permettre la mise en place d’un système efficace.

 

En effet, selon des témoignages recueillis par La Presse, plusieurs hôtels manqueraient non seulement de personnel (Covid oblige, le nombre de personnes présentes dans un même endroit doit être restreint), mais aussi de consignes claires quant aux protocoles et mesures sanitaires, d’organisation et de sécurité.

 

Nombreux sont ceux et celles qui seraient restés au bout de la ligne durant plusieurs heures, voire même plusieurs jours, sans jamais être capables de réserver leur séjour avant leur arrivée au Canada. Une fois sur place — dans un hôtel où semblent se retrouver toutes les personnes n’ayant eu aucun autre choix —, le respect des consignes sanitaires n’est pas toujours respecté et l’achalandage dans le lobby et dans les navettes de transport remet en question l’efficacité de cette quarantaine face à la propagation du virus, puisque pour la majorité des voyageurs, ils n’auraient pas croisé autant de gens s’ils avaient pu aller directement de l’aéroport à la maison.

 

Mais ce qui inquiète encore plus, c’est le manque de surveillance et de sécurité à certains endroits. On pense notamment à un cas de harcèlement sexuel rapporté par La Presse, qui aurait eu lieu dans un de ces fameux « hôtels de quarantaine de voyage ».

 

Une jeune femme de 24 ans, de retour de voyage et obligée de séjourner à l’hôtel, aurait été « laissée à elle-même » dans une chambre dont elle ne pouvait pas barrer la porte « pour sa propre sécurité » et où il ne semblait pas y avoir de personnel, de sécurité ou de responsables sur son étage — étage dédié aux voyageurs confinés. C’est là qu’est arrivé l’incident, menant finalement à l’accusation de Robert Shakory, homme de 29 ans, pour agression sexuelle, introduction par effraction et harcèlement.

 

Situation déplorable qui, on l’espère, ne se reproduira pas, même si le nombre de personnes devant séjourner à l’hôtel ne cesse de croître de jour en jour…

 

Reste à voir si le gouvernement se penchera sur la situation dans chacun de ces établissements, ou si les hôtels devront régler ces différents problèmes par eux-mêmes.

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