Artiste montréalais à découvrir: Etienne Dufresne lance un vidéoclip à l’esthétique des jeux vidéo des 90’s [VIDÉO]
Issu de la génération de Radio Enfer, Etienne Dufresne a grandit bercé par le rock prog de ses parents, quelque part entre Victoriaville et Magog. Très jeune, il apprend la guitare par lui-même dans l’espoir avoué d’impressionner son père. Il infiltre d’abord la scène musicale montréalaise comme photographe, avant de troquer sa caméra pour ses chansons, suite à une série d’échecs amoureux et professionnels. Son premier EP Sainte-Colère, une mise en bouche convaincante mêlant synth pop et electro folk, est une co-réalisation avec l’ingénieur de son Jean-Bruno Pinard (Les Louanges, Laurence-Anne) et paraît en février 2020, via Chivi Chivi. Touche-à-tout, Etienne signe lui-même l’identité visuelle de son projet, des photos de presse jusqu’aux vidéoclips. Il a dévoilé en catimini la mono-plage « Les Couteaux » (co-réalisé avec Félix Petit) vers la fin novembre et ouvre désormais la nouvelle année avec « Jolicoeur ».
Jolicoeur est un blues décalé qui s’ouvre sur la guitare mélancolique, s’accentue d’une rythmique de piano, se ponctue de choeurs dramatiques au refrain et vogue vers les voluptés du saxophone (celui de Felix Petit qui co-réalise le morceau) pour finir sur une voix grave qui se pose au creux de l’oreille (à la manière de Joe Dassin) et qui invite à s’enfuir vers Jolicoeur, cette ville aux mille espoirs.
« Jolicoeur, c’est l’histoire de celui qui, en quête de bonheur, tente de refaire sa vie ailleurs. Il tombe amoureux de la serveuse du restaurant de la petite ville. Un scénario classique comme on le verrait sur Netflix. Le rêve de l’exode est parfois illusoire; un phénomène attrayant qui peut camoufler une crise existentielle. Le vidéoclip dépeint cette envie de s’évader pour fuir l’ennui du quotidien. Hélas, même à l’autre bout du monde, la réalité finit souvent par rattraper celui qui tente d’y échapper. Une fiction «Boy meets girl» sur une trame de cœur brisé et de high de caféine. La signature visuelle du clip est une ode à «Twin Peaks» de David Lynch et aux jeux-vidéos lo-fi de la fin des années 90 » explique Etienne Dufresne.
Le vidéoclip réalisé par Etienne Dufresne, en collaboration avec Martin Paré à l’animation et Rose Côté pour le travail des textures, prend son inspiration dans les jeux vidéos des années 90 (Golden Eye et Tomb Raider), époque glorieuse où les contours à la définition pixelisée étaient la crème de la crème de l’ère digitale.