Si vous vous êtes déjà rendu dans une des nombreuses cliniques de dépistage pour vous faire tester au coronavirus, vous savez l’inconfort que peut causer le prélèvement nasal lors du test.
Plusieurs ont demandé de pouvoir avoir d’autres options de prélèvement, et les autorités et entités médicales et scientifiques ont entendu l’appel.
Ainsi, depuis le 10 septembre au Québec, les tant attendus tests de dépistage de la COVID-19 par salive sont désormais effectués à Laval. Ils sont notamment utilisés en milieu hospitalier, pour certains patients et employés qui doivent se soumettre au test de dépistage régulièrement et/ou à répétition.
Ils ne sont toutefois pas encore disponibles à la population générale dans les cliniques de dépistage, souligne le Dr Olivier Haeck, officier de la prévention et du contrôle des infections au CISSS de Laval en entrevue avec La Presse Canadienne.
Le Dr Haeck estime que Laval est la première région du Québec à avoir validé l’efficacité du test, même si plusieurs autres travaillent très fort pour l’offrir.
« Ça a pris plus de quatre mois », déclarait-il, tout en soulignant les efforts de son collègue, Dr Marco Bergevin, superviseur de l’étude de validation.
Le principal avantage de ce test de salive, outre le confort qu’il offre versus le test nasal, est qu’il ne mobilise pas de personnel qualifié du domaine de la santé: on peut le faire soi-même, en laissant écouler quelques millilitres de salive dans un petit contenant. « Un commis qui va expliquer le test suffit », ajoute le Dr Haeck. Le personnel de la santé serait donc aussi moins exposé au virus, puisque les patients pourraient éventuellement effectuer eux-mêmes leurs prélèvements.
Cependant, ce nouveau test n’est pas plus rapide que les tests actuellement utilisés, et le temps d’attente pour les résultats restera le même.
Le Dr Haeck terminait en mentionnait qu’il était confiant pour la suite, et que ces tests salivaires devraient bientôt être offerts à la population — alors qu’un projet pilote devrait démarrer sous peu.