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Plusieurs rappels sur des produits de poissons fumés à Montréal
Crédit: Saskia van Manen via Unsplash

Neuf rappels de produits auraient été faits en trois mois au Québec, concernant des produits de poissons fumés, en passant par le maquereau, au saumon, en allant à l’aiglefin. Parmi tous ces rappels, seulement UN ne concernait pas le territoire montréalais; ce qui inquiète grandement les inspecteurs des aliments de la métropole, alors que ceux-ci ont été occupés tout l’été à contrer les « délinquants du poisson fumé ».

 

Ce dont les consommateurs et commerçants ne sont pas toujours conscients, c’est que de tels produits peuvent poser de grands risques, précise le service municipal. Les produits non-conformes auraient notamment pu entraîner des intoxications extrêmement graves, voire mortelles.

 

 

Selon Myrta Mantzavrakos, patronne de l’inspection des aliments à la Ville de Montréal, « le retour à la mode des produits alimentaires artisanaux et la méconnaissance des risques d’intoxication posés par les produits de la mer fumés ont contribué à cette augmentation » relate La Presse. « […] Lorsqu’on mange du poisson fumé, « on mange du poisson cru », dont les éventuels parasites n’ont pas pu être tués par la cuisson, et le produit est donc classé comme étant « à risque » par le service. Tu peux t’improviser pour faire des hot-dogs et des frites, mais pas pour faire du poisson fumé » expliquait Madame Mantzavrakos en entrevue téléphonique avec le quotidien.

 

Lorsqu’il est question de contrevenir aux standards des inspecteurs des aliments, deux types d’intoxications graves inquiètent les agents lorsqu’il est question de poisson fumé: la listériose et le botulisme, qui peuvent toutes deux être mortelles — particulièrement chez les individus plus vulnérables, comme les enfants et les personnes âgées.

 

Les neuf rappels de l’été dernier visaient notamment des produits qui ont été emballés ou entreposés de manière non sécuritaire.

 

La Poissonnerie Sherbrooke, située dans l’ouest de Montréal, a ainsi dû rappeler et jeter six produits fumés différents, au début de juillet. On compte aussi des poissons fumés vendus à l’Épicerie Butterblume, chez Lester’s Deli, au Marché Mokolo, à la Boulangerie Vova, et à la Fruiterie Krazy Kris, qui ont eux aussi fait l’objet de rappels.

 

Finalement, deux rappels émis en juillet visaient des produits de poisson fumé de la National Herring Co., qui vend ses produits sous les marques La Boucanerie et ADAR dans la plupart des supermarchés québécois. Des documents internes du service d’inspection des aliments de la Ville de Montréal décrivaient entre autres « des conditions de production déplorables » dans l’usine de la National Herring Co., dont des moisissures et la présence de crottes de rongeurs.

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