Le restaurant italien de Griffintown, Pizzéria Moretti, serait présentement dans l’eau chaude suite à plusieurs déclarations et témoignages quant à son contournement des règles sanitaires mises en place pour tous les établissements de restauration.
Après avoir fait fi des importantes réglementations en temps de pandémie, le propriétaire de l’établissement serait maintenant convoqué d’urgence devant la Régie des alcools des courses et des jeux (RACJ) afin de débattre formellement sa cause la semaine prochaine. En attendant, une entente avec le contentieux de la RACJ aurait été prise pour que l’établissement soit fermé temporairement.
Le SPVM aurait ainsi dénoncé plusieurs situations, suite à de nombreuses plaintes de citoyens et à des constatations faites par ses agents durant leur passage dans l’établissement de la rue Wellington.
Alors que depuis la mi-mai, les institutions du monde des bars et de la restauration rouvrent tour à tour leurs portes et se conforment à la nouvelle réalité « post-confinement », pleine de règles sanitaires et de nouvelles mesures afin d’assurer la santé et la sécurité de tous, le restaurant Moretti n’en aurait apparemment fait qu’à sa tête.
Certains soirs, les policiers auraient notamment constaté que le restaurant était bondé sans que la distanciation de deux mètres soit respectée entre les clients et les tables.
De plus, le personnel aurait aussi fait l’objet de plaintes, puisque les policiers affirment avoir vu à maintes reprises des employés et des clients ne portant pas de masque à l’intérieur.
En ajout à cela, les employés du restaurant auraient été informés uniquement cinq jours après le début de son « congé maladie » qu’un gérant avait été contaminé à la Covid-19.
En juillet dernier, un patrouilleur aurait également appris que deux serveuses et un superviseur auraient contracté le coronavirus. Selon les dires d’un citoyen aux policiers, six employés auraient contracté la maladie, compte tenu que la direction aurait caché les premiers cas. Un autre citoyen aurait aussi dit aux policiers que des employés testés positifs étaient forcés de travailler par leur employeur.
Finalement, certains des employés auraient également refusé de subir le test de dépistage, et ce, même après l’annonce de cas confirmés.
« Toutes ces allégations qui se retrouvent dans l’avis de convocation du Moretti par la RACJ, n’ont toutefois pas encore été testées lors d’une audience sur le fond. » Peut-on lire dans l’article de La Presse.
Selon entente entre le propriétaire de la pizzéria, Nicola Monaco, et Madame Isabelle Poitras de la RACJ, les permis d’alcool et de restauration du Moretti ont été suspendus jusqu’au milieu de la semaine prochaine.
« Nous avons pris les mesures pour respecter les règlements (sanitaires) et pour protéger la santé de nos clients. Et aujourd’hui, nous prenons notre entente avec la régie au sérieux », déclarait le président de Pizzéria Moretti inc. à La Presse.