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Wuhan interdit officiellement la consommation d’animaux sauvages
Crédit: Natalie NG (Shek Kip Mei Market, Hong Kong) via Unsplash

C’est grâce au quotidien Independent UK et au média d’information CBS News que nous apprenions hier la bonne nouvelle.

 

Considéré comme l’épicentre de la pandémie de Coronavirus, Wuhan bannit, à partir d’aujourd’hui, la consommation d’animaux sauvages.

 

 

En plus d’interdire la consommation d’animaux sauvages, cette nouvelle réglementation instaurée par la ville chinoise tentera de transformer celle-ci en un «sanctuaire de la faune», où n’importe quelle pratique de la chasse aux animaux sauvages sera interdite.

 

L’administration locale de la ville chinoise en faisait officiellement la déclaration hier, mercredi 20 mai 2020.

 

Afin de mettre en place cette nouvelle réglementation, la ville introduira dès aujourd’hui de rigoureux contrôles quant à l’élevage des animaux sauvages, interdisant tout élevage à des fins alimentaires.

 

Durant cette période de changement, Wuhan prévoit prendre exemple sur deux provinces du centre de la Chine, Hunan et Jiangxi, qui ont entamé déjà de racheter les animaux sauvages d’éleveurs locaux afin de faciliter la transition, pour ceux dont les moyens de subsistance dépendent entièrement de l’élevage de ces diverses espèces destinées à la consommation.

 

Ces plans (programmes) donneraient aux éleveurs la possibilité d’être compensés pour se rediriger vers la culture de fruits, de légumes, de théiers ou d’herbes médicinales traditionnelles chinoises. Il existerait également une option pour élever d’autres animaux, tels que des porcs et des poulets.

 

Après avoir subi maintes pressions de la part de la communauté internationale pour lutter contre son commerce illégal d’espèces sauvages, La Chine émettait en février 2020 une interdiction temporaire sans précédent de tout commerce et consommation d’animaux terrestres sauvages, y compris les espèces exotiques élevées dans les fermes.

 

Pour le moment, l’interdiction de Wuhan est prévue pour une durée de cinq ans. Des interdictions similaires sont également en place à l’heure actuelle dans les villes de Pékin, Shenzhen et Zhuhai, où elles y sont toutefois permanentes.

 

Malgré que les origines de la pandémie de la COVID-19 sont toujours à l’étude, l’une des sources soupçonnées serait un des marchés de la ville, qui comprenait une section d’animaux vivants. Les autorités chinoises ont cependant fermé ce marché en janvier dernier.

 

Dans l’ensemble, les chercheurs s’accordent pour dire que l’explication la plus plausible est que le virus aurait fait le saut d’un animal à un humain, lors d’un «débordement zoonotique».

 

Finalement, même s’il s’agit d’un excellente nouvelle pour les animaux et défendeurs de ceux-ci, il ne faut pas oublier que la communauté chinoise n’est pas à blâmer pour l’éclosion du virus, qui est une maladie imprévisible et incontrôlable.

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