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Paul St-Pierre Plamondon, candidat à la chefferie PQ, veut instaurer une taxe sur l’industrie de la porno
Crédit: (à gauche) Paul St-Pierre Plamondon via Instagram (@psppqc) et (à droite) PornHub via Instagram (@pornhub)

Paul St-Pierre Plamondon, candidat à la chefferie du Parti Québécois (PQ) considère que la porno occuperait une importante place, grandissant d’année en année, dans le quotidien des Québécois.es. Inquiet de l’influence que cette industrie pourrait avoir sur les citoyen.ne.s, plus particulièrement sur les jeunes, qui utilisent bien souvent (à outrance) le contenu vidéo pornographique comme outil d’éducation sexuelle, monsieur St-Pierre Plamondon aimerait mieux éduquer et informer la population de la province.

 

 

À ces fins, il aimerait mettre sur pieds une «version XXX» d’Éduc’alcool, afin de promouvoir la consommation de contenu pornographique «sain» et de mieux éclairer les consommateurs et consommatrices de vidéos X.

 

 

Dans un article publié ce matin sur La Presse, on apprenait, d’ailleurs, que pour le candidat à la direction du PQ, la lutte contre les violences faites aux femmes est une priorité majeure. En ce sens, de mieux contrôler l’influence (positive ou négative) qu’a l’industrie pornographique sur les consciences et habitudes sexuelles de tous et chacun.e serait, selon lui, une première piste majeure d’agent de changement. Il n’est pas rare que les films et vidéos XXX affichent des stéréotypes sexuels violents et dégradants envers les femmes, contribuant ainsi à une conception sociétaire des relations hommes-femmes biaisée et malsaine.

 

 

Ainsi, il propose en ce début de campagne, d’instaurer à Montréal une «taxe pornographique» (de taxer la pornographie), afin de financer une initiative similaire à Éduc’alcool, pour mieux outiller les Québécois.es dans leurs choix. Avec des géants de l’industrie comme MindGeek, entreprise établie à Montréal et décrite par monsieur St-Pierre Plamondon comme le «YouTube de la porno», la pornographie québécoise est «une industrie d’un milliard», explique-t-il en entrevue avec La Presse. Il propose donc de taxer leurs revenus jusqu’à 0,5% (ce qui générerait environ 5 millions par année) pour lancer son initiative «Éduc’alcool de la porno».

 

 

Cette initiative consisterait, entre autres, à favoriser et encourager le visionnement de pornographie «positive», mettant en scène des relations sexuelles consensuelles et respectueuses, versus la porno «traditionnelle» qui valorise trop souvent la domination (majoritairement des femmes). Dans cette optique, il propose de créer un comité d’experts qui interdira la production (au Québec) de films X qui comporterait des violences. Selon lui, l’«Éduc’alcool de la porno» devrait travailler main dans la main avec le milieu de l’éducation afin de sensibiliser les adolescent.e.s sur les effets de la pornographie malsaine, pour atteindre une meilleure conscience sociale et une société plus en santé.

 

 

Il ne faut toutefois pas oublier que le projet est encore à l’état d’idée, et que rien n’est décidé (ou régit) encore.

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