Cette fin de semaine aura lieu la 11e édition du Festival Burlesque de Montréal. Intriguée à la fois par la performance burlesque et le jeu de la séduction, je suis partie à la rencontre de Scarlett James, la fondatrice du festival, rencontrée dans un café du quartier Saint-Henri.
Qu’est-ce que le burlesque?
C’est tellement difficile à définir! C’est l’art et le jeu de la séduction, c’est de l’effeuillage et du striptease drôle et léger. Une chose est certaine : le voyage est plus important que la destination. Chaque artiste nous amène dans son univers, dans son fantasme.
Qu’est-ce qui t’as amené à faire ce métier?
En 2007, des amis m’ont amené voir un show burlesque et ça a été une révélation. C’était un spectacle plus underground, mais l’essence était là : l’énergie dans la salle, la connexion entre l’artiste et le public, l’ambiance extraordinaire et le jeu de séduction… J’ai toujours été fascinée par les femmes fatales et le glam Hollywood et le burlesque réunissait toutes les disciplines que j’aime. Ma vie s’est alors mise en place comme un jeu de tétris.
Pourquoi le Festival Burlesque de Montréal?
Montréal, ville des festivals, n’avait pas son festival burlesque. Pourtant, le burlesque faisait partie du divertissement des années 30 à 60 ; les cabarets montréalais font ainsi partie de notre patrimoine, de notre histoire. J’ai aussi voulu créer une opportunité pour les gens de s’habiller chic et de se maquiller le temps d’une soirée. Plus simplement, j’ai fondé le festival par amour de la performance.
En 10 ans, le burlesque a connu une explosion de popularité à Montréal avec la sortie du film Burlesque et l’ouverture du cabaret Wiggle Room. Il y a une vague de nouvelles personnes qui s’y intéressent chaque année. C’est un beau compliment : tant que les gens vont aimer voir du burlesque, je vais continuer.
Qu’est-ce qu’on peut s’attendre à voir sur la scène du Club Soda?
C’est une soirée cabaret, animée par un maître de cérémonie, comme dans les années 30-50 avec une trentaine d’artistes. On y retrouve des numéros solos et des numéros de groupe, des gros accessoires de scène, de l’humour…
Fais-nous découvrir Montréal, la ville burlesque…
Il existe plusieurs groupes d’artistes burlesques. Généralement, ils se produisent au Café Cléopâtre ou au Wiggle Room. Le dernier est un petit théâtre intime de 75 places. [Où faire des cours?] Le festival offre des 6 cours animés par les têtes d’affiche des spectacles. Ils sont ouverts à tous et à toutes et pour tous les niveaux : c’est une belle façon de se découvrir soi-même!
Le Festival Burlesque de Montréal, c’est jusqu’au 19 octobre. On y va pour une soirée cabaret ou pour un cours! Pour plus d’informations, vous pouvez vous rendre sur le site de l’événement.
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