Depuis une semaine, un nouveau café-boulangerie-resto a ouvert ses portes sur la rue Sainte-Catherine, à deux pas de l’Université Concordia. Son nom, le Jouney, est inspiré de la ville libanaise de Jounieh, où le propriétaire Patrick Abdelahad a grandi. « J’ai décidé d’en changer l’orthographe pour m’approprier un concept qui ne serait associé à aucune étiquette culinaire spécifique », explique ce dernier, qui est arrivé à Montréal il y a trois ans pour compléter un MBA en administration et qui est tombé comme beaucoup sous le charme de cette ville cosmopolite et gourmande.
Crédit photo Sophie Ginoux
Pari tenu! Après avoir sondé le marché et constaté que le quartier situé entre le Mille Carré Doré et le village Shaughnessy ne possédait aucune offre santé de type méditerranéenne à petits prix, Patrick Abdelahad a peaufiné son concept, qu’il maîtrise dans les moindres détails, et trouvé un bel espace pour lui donner vie.
Comment se présente le Jouney? Derrière une petite façade vitrée, on découvre un lumineux espace tout en longueur avec un plafond vertigineux et un mur de briques ancestral que s’est très bien approprié David Dworkind, l’architecte derrière Le Super Qualité et Dispatch Coffee. À l’avant, on découvre un bar à café (libanais bien sûr) et à pâtisseries orientales entouré de tables qui se poursuivent jusqu’au fond de l’établissement, ou l’on peut voir les cuisiniers s’affairer pour préparer les éléments du menu. Une mezzanine de type lounge avec une vue plongeante sur le restaurant est aussi accessible. La décoration est moderne et sobre, l’hommage à la ville de Jounieh et à la culture libanaise se centrant essentiellement sur d’anciennes photographies accrochées au mur, mais elle est réussie et invitante.
Crédit photo Sophie Ginoux
Crédit photo Sophie Ginoux
Je commence ma dégustation avec un wrap kafta et fromage, également garni de tomates, d’une mayonnaise et d’épices. Il n’y a pas à dire, le fait que la pita soit réalisée minute change tout. Le pain, légèrement tiède, est aérien et fondant, et le fromage (un mélange d’halloumi et d’autres fromages) se marie parfaitement avec la viande de bœuf assaisonnée et les fines tranches de tomate. Même constat avec le manoushe, plié en deux, au thym et au fromage, vraiment réussi et avalé en l’espace de quelques minutes.
Les portions, généreuses, peuvent être complétées pour 4 $ avec une salade et une trempette, ce que j’ai choisi de faire avec une salade quinoa ta-boulé, le quinoa remplaçant le traditionnel boulgour proposé. Elle se révèle fraîche et savoureuse, mais j’avoue que je lui préfère rapidement la portion de hummus mouhamara, un mélange de pois chiches, de sauce tahini, de noix émiettées et d’une petite pointe piquante. Absolument délicieuse, cette trempette fondante-craquante se savoure avec de petites chips de pita. Miam!
Impossible de finir ce repas sans goûter à un manoushe dessert. Je penche pour le chocolat halawa, qui renferme du Nutella fondu et du hallawa, un mélange à base d’amandes et de pistaches. Idéal à partager, ce dessert cochon à souhait saura ravir les dents sucrées, je n’en doute pas. On peut l’accompagner d’un bon café libanais, servi devant soi de manière traditionnelle, ou encore d’un jus d’orange frais pressé sur place.
Le Jouney a donc tout pour plaire, aussi bien pour la qualité et la fraîcheur de sa cuisine, que pour les petits prix qu’il affiche et pour l’ambiance de l’endroit qui nous donne envie d’y passer un bon moment. Petit plus non négligeable, j’ai aussi appris avant de partir qu’on y encourage les jeunes en engageant des étudiants en salle, ainsi que des réfugiés syriens, qui constituent la majeure partie de l’équipe en cuisine. Il ne vous reste par conséquent plus qu’à l’essayer en semaine ou en format brunch le weekend!
Crédit photo IG @randomcuisine
Jouney
1486, rue Ste-Catherine Ouest, Montréal
514 961-6710