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17 films de fiction qu’il ne faudrait surtout pas manquer en septembre
Crédit: Capture d'écran YouTube

Avec l'été qui s'évanouit tranquillement, septembre sera un mois idéal pour se vautrer dans l'obscurité des salles de cinéma. Afin d’alimenter ta passion cinématographique, voici une sélection d’oeuvres polychromes, aux propositions portant autant sur des sujets éloignés qu’actuels, politiques ou insolites. Bref, septembre offrira un agenda fort occupé à ne pas manquer pour les cinéphiles de la métropole.

LA LOI DE LA JUNGLE (2016)
France – Antonin Peretjatko
19:00, le 5 septembre au Cinéma du Parc
 

Un stagiaire de l'état français, envoyé en Guyane pour un projet débile de piste de ski intérieure, se retrouve bien malgré lui au milieu d'une jungle hostile en compagnie d'un autre stagiaire tout aussi perdu. Les deux numéros plongeront dans une aventure complètement déjantée où s'enchaîneront rencontres inusités et loufoqueries déraisonnables. Entre discours colonial, critique capitaliste et humour absurde, le second long-métrage d'Antonin Peretjatko (après l’excellent La fille du 14 juillet) se vêtit d’une portée sociale à l’aide d’un humour narquois ne respectant aucun code du genre. Comédie rocambolesque aux accents du cinéma de Bruno Dumont et Quentin Dupieux.

LE RÉVOLUTIONNAIRE (1965)
Québec – Jean-Pierre Lefebvre
19:30, le 5 septembre à la Cinémathèque québécoise

Source: encyclocine

Tourné avant l’agitation felquiste de la fin des années 60, le long-métrage de Jean-Pierre Lefebvre prophétise la crise d’octobre en mettant en scène l’entraînement paramilitaire d’une douzaine de jeunes franco-canadiens dans une région rurale de la province. À l’aube d’une révolution, le commando est ébranlé par l’arrivée d’une jeune femme retrouvée égarée dans la campagne. Les conséquences seront lourdes de violence. Film casse-tête tourné dans la plaine montérégienne, ce tableau déroutant aborde la fixité politique d’un Québec en pleine ébullition.

PATTI CAKE$ (2017)
États-Unis – Geremy Jasper
En salle dès maintenant au Cineplex Forum

 

Coincée dans un trou miséreux d'une banlieue du New Jersey, Patricia s’accroche d’espoir et souhaite prendre la porte de sortie grâce à son art, le rap. Figure hollywoodienne de l’héroïne ouvrière à l’ombre de la gloire, la jeune serveuse d’une taverne traversera les épreuves familiales et sociales afin d’accéder à ses rêves. On y reconnaîtra une ressemblance inévitable avec 8 Mile, mais doté d'un panache féminin et plus humoristique. Production à petit budget mettant en scène une Amérique malmenée qui n’est pas à l’abri des clichés, ce film est porté par le charisme de la révélation australienne Danielle Macdonald.

L'ORNITHOLOGUE (2016)
Portugal – João Pedro Rodrigues
Dès le 5 septembre à la Cinémathèque québécoise

 

Fernando, un passionné d'ornithologie descendant une rivière en kayak dans l’espoir d’observer les très rares cigognes noires, passe tout près de la noyade suite à un vilain accident. S’ensuit alors un voyage halluciné dans un univers parallèle où il est secouru par deux jeunes chinoises adeptes de rituels des plus étranges. Le spectateur s’enfonce dans un imaginaires à la photographie hypnotisante près du cinéma décalé du réalisateur thaïlandais Apichatpong Weerasethakul.

IT (2017)
États-Unis – Andrés Muschietti
Dès le 7 septembre en distribution large
 

Adaptation contemporaine du roman culte de Stephen King publié en 1986, ce premier volet entame une saga de deux épisodes. Après une série télévisuelle tournée en 1990, on retrouve une nouvelle fois les années 60 de la tranquille petite ville américaine de Derry, où tragiquement, des bambins disparaissent sans laisser de traces. Un groupe de sept enfants (très Stranger Things) unissent leurs efforts pour confronter et tenter de résoudre l'imposant mystère. Ils feront alors la rencontre d’un monstre clownesque qui prend l’apparence de nos peurs les plus obscures afin de s’en nourrir. On y retrouve l'écho des événements étranges de l’été 2016 où de paniquantes apparitions de clowns eurent lieu un peu partout aux États-Unis. Acclamé par les critiques ayant eu la chance de voir le film avant sa sortie, il est toujours intéressant de visionner en format blockbuster les histoires de l’un des auteurs les plus génial de notre époque.

PROLOGUE (1970)
Québec – Robin Spry
19:00, le 15 septembre à l'Auditorium Maxwell-Cummings du Musée des beaux-arts de Montréal

Long-métrage du cinéaste torontois Robin Spry et produit par l’Office national du film du Canada, cette oeuvre cinématographique traduit en images les contestations politique de 1969 à Montréal où les idéaux révolutionnaires se sont confrontés à la répréssion policière et à un système politico-capitaliste inébranlable. On y fait la connaissance d'une contre-culture militante empreinte de rivalités idéologiques et philosophiques. Tournée durant les bouleversements politiques qui ébranleront profondément l'histoire québécoise.

MOTHER! (2017)

États-Unis – Darren Aronofsky
Dès le 15 septembre en distribution large

Écrit et réalisé par Darren Arofonsky (Pi, Requiem for a dream, Black Swan), l'intrigue suit un couple s’installant dans une maison en retrait afin de vivre tranquillement une grossesse. Ce calme souhaité sera bouleversé par l’arrivée d’un mystérieux couple et d'autres convives non-invités. Avec une distribution étoilée (Jennifer Lawrence, Javier Bardem, Ed Harris, Michelle Pfeiffer), le film, au climat anxiogène et d’inquiétante étrangeté, se situe entre l’horreur et le suspense. Les réactions critiques sont jusqu’à maintenant dithyrambiques sur ce thriller qu'on n’hésite pas à comparer à un Kubrick. Un possible succès fort attendu de cette fin d'été.

DESERT HEARTS (1986)
États-Unis – Donna Deitch
17:00, le 16 septembre au cinéma du Parc, dans le cadre de Film POP
 

Adaptation filmique du roman de l’écrivaine canadienne Jane Vance Rule, Desert Hearts se veut l’une des premières représentations filmiques honnêtes de l’amour au féminin. Réalisé et produite par une femme, l’oeuvre raconte les rebondissements amoureux d’une enseignante se rendant au Nevada pour signer une entente de divorce. L'histoire articule une romance lesbienne entre des bars western et l'ôcre des paysages désertiques. Restauré par la collection Criterion, il s’agit de l’un des films LGBTQ les plus importants du cinéma américain.

KUSO (2017)
États-Unis – Flying Lotus
19:00, le 17 septembre au Cinéma du Parc dans le cadre de Film POP

Première proposition filmique de l'artiste mutidisciplinaire californien Flying Lotus. Cette compilation surréaliste de courts-métrages d’horreur au ton bizarroïde et hilarant. Ancré dans une Ville des anges en proie à la décadence, ce kaléidoscope filmique impitoyable a sucscité la controverse partout où il a laissé sa trace. Nageant parfois en pleine obsenité gore ou dans la sexualité débridé, certainement une oeuvre flamboyante pour spectateurs avertis.

DES ENFANTS GÂTÉS (1977)
France – Bertrand Tavernier
19:00, le 17 septembre à la Cinémathèque québécoise
 

Quatrième film de Bertrand Tavernier et encore aujourd’hui le petit mal aimé de sa filmographie tant appréciée. Mettant en scène Michel Piccoli dans le rôle d’un cinéaste se réfugiant dans un minuscule appartement pour écrire son prochain film, il se joint à ses voisins contre un propriétaire avare et s'amourache d'une jeune voisine. Mosaïque s'intéressant à plusieurs sujets; la créativité, l’éducation, la cohabitation urbaine, l’adultère. Ce film oscillant entre comédie et drame, brosse un portrait sévère sur une époque dorlotée par la modernité, où les problèmes intimes se veulent loquaces sur l'environnement social français de la fin des années 70.

BEACH RAT (2017)
États-Unis – Eliza Hittman
Dès le 22 septembre en distribution limitée
 

Frankie, un adolescent mélancolique erre sur la plage de Brooklyn au cours d’un été ennuyant. Coincé dans une situation familiale étouffante, il s’exile dans la délinquance juvénile et les conversations web avec des hommes plus vieux. Tandis qu’il se lie d'amour avec une jeune femme, son cyber-érotisme homosexuel s’amplifie. Film naturaliste avec des airs planant à la Moonlight, il s'agit du deuxième long-métrage d’une jeune cinéaste talentueuse éprise des considérations sexuelles de notre génération.

JUBILEE (1977)
Royaume-Uni – Derek Jarman
17:00, le 24 septembre à la Cinémathèque québécoise

Récit acide d’une société en pleine déroute suite aux politiques thatchériennes, on rencontre la Reine d’Angleterre Elizabeth I faisant un voyage du 16e siècle jusqu’au années 70 où elle fait face à un Londres dystopique géré par la corruption et la guérilla de gangs à la sauce punk. Le cinéaste britannique Derek Jarman dresse un tableau grinçant d’une société anglaise ensauvagée où la lumière des répères laisse place à un nihilisme éclaté. Sexe, drogue et punk rock rencontrent ici la science-fiction.

ELDORADO (1995)
Québec – Charles Binamé – 35mm
19:00, le 24 septembre à la Cinémathèque québécoise

Film méconnu d’un Montréal poético-trash des années 1990, le second effort de Charles Binamé trace le portrait de six trentenaires de la métropole québécoise. Des lofts squattés, les Foufounes Électriques, la radio communautaire. Une oeuvre poétiquement libre, un brin pirate et sans scénario, sur une génération grunge perdue à l’aube du second référendum. Rare chance de visionner un film plutôt difficile à trouver.

 

ASCENCEUR POUR L'ÉCHAFAUD (1957)
France – Louis Malle – 35mm
21:00, le 27 septembre à la Cinémathèque québécoise

Ce film noir mettant en vedette deux grands acteurs français, Maurice Ronet et Jeanne Moreau, développe son intrigue autour d’un triangle amoureux qui se transforme en un complot meurtrier. Oeuvre d’exception sur une musique inoubliable du trompétiste américain Miles Davis, ce premier long-métrage du grand cinéaste Louis Malle (Le feu follet, Au revoir les enfants) alors âgé de seulement 24 ans, est souvent étiqueté comme l'oeuvre initiale de la Nouvelle Vague française, courant majeure de l’histoire du cinéma.

WOODSHOCK (2017)
États-Unis – Laura et Kate Mulleavy
Dès le 29 septembre en distribution limitée

Exploration filmique de la solitude, de la perte et de la toxicomanie, ce thriller éthéré à la facture photographique étudiée met en scène une Kirsten Dunst s’engouffrant dans une spirale paranoïaque. Début remarqué au cinéma de deux soeurs reconnues dans l’industrie de la mode.

STALKER (1979)
URSS – Andreï Tarkovski
19:30, le 29 septembre au cinéma de quartier Station Vu

Film aussi grandiose qu'énigmatique d’un géant du 7e art, Stalker est souvent considéré comme un chef-d’oeuvre de la science-fiction et du cinéma en général. Récit philosophique aux notes apocalyptiques où l’on suit les pérégrinations d’un trio d'éclopés dans la Zone, un territoire instable habité d'une pièce où les voeux les plus chers peuvent devenir réalité. Pour ceux qui ont manqué les supplémentaires au Cinéma du Parc de la copie restaurée 2K par la collection Criterion. Un incontournable à voir et revoir.

REPO MAN (1984)
États-Unis – Alex Cox
19:00, le 30 septembre à la Cinémathèque québécoise
 

Le titre du film expose les subtilités d’un emploi illégal qui s'affaire à récupérer clandestinement des voitures impayées par leurs propriétaires. Errant dans la décrépitude urbaine de Los Angeles, Otto, un jeune désabusé ayant récemment perdu sa copine, devient un repo man. L’intrigue bifurque lorsqu’il tombe sur un véhicule au contenu inattendu. Film culte entre la culture punk et la science-fiction à l’esthétique des années 80. À ne pas manquer uniquement pour le mordant de sa bande sonore.

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