Situé sur McGill dans le Vieux Port près de la commune, le 155 fahrenheit veut s’établir comme restaurant de quartier. Un endroit où les habitués seront reconnus et où la nourriture sera réconfortante. C’est par un jeudi soir pluvieux que je suis allé à la découverte de ce resto.
Nous arrivons un peu avant 19h00 et nous sommes surpris de constater que nous sommes les seuls clients présents. Le restaurant est en « soft opening », mais c’est quand même un peu surprenant. En recevant les menus, nous sommes informés de plusieurs modifications à celui-ci. C’est assez normal de voir ce genre de situation lors d’une ouverture, mais remplacer un tartare de bison par un tartare de bœuf, ça débute drôlement.
Le plat de choux de Bruxelles arrive en premier. Les choux, frits et poêlés, sont servis avec une sauce buffalo, une sauce de fromage bleu et des copeaux de fromage asiago. La sauce buffalo est piquante au point de masquer le goût du fromage bleu et des choux. Le fromage asiago ajoute une bonne dose de sel à un plat qui est déjà plutôt fort en sodium. Avec un peu moins de sel, c’est un plat que je n’hésiterais pas à reprendre.
Le tartare de bœuf est présenté sur une planche de bois, en trois petits monticules. Celui-ci est servi avec une sauce au café, un œuf de caille dans le monticule du centre ainsi que des frites allumettes. La coupe du tartare est assez grossière et en conséquent, la texture est un peu caoutchouteuse. La sauce au café est bien dosée, mais l’assaisonnement varie entre les monticules. Celui du centre est plus poivré et comme l’œuf ne se trouve que sur le monticule central, difficile de mélanger le tout. La portion est assez généreuse. La couleur du boeuf varie entre rouge et légèrement brunâtre, sûrement à cause du café… Il manquait des croûtons, ce qui nous a été offert tristement à la fin de l’entrée…
Comme le 155 se veut un endroit de burgers réconfortants, nous optons pour deux burgers comme plat principal. Le burger au boeuf, flanc de porc à l’érable, fromage en grains et oignons frits est servi en premier. Le plat est accompagné d’une salade de légumes marinés et de frites aux herbes du moment. Sauf erreur, il s’agit ici de frites épicées congelées… Le burger est assez sec et le pain est noirci, malgré le fait que nous sommes toujours seuls dans le restaurant. Individuellement, les saveurs sont bonnes, mais l’ensemble est un peu fade.
Le sandwich au homard arrive en deuxième. Le homard est mélangé avec des pommes granny smith, du céleri, une dijonnaise ainsi que quelques tranches de pancetta croustillante. La pancetta apporte la petite pointe de sel qu'il manquait. La dijonnaise manque un peu de moutarde et la granny smith se perd dans le mélange. Le sandwich vient avec les mêmes frites et salade que le burger.
La carte des vins doit être travaillée davantage. Avec des vins comme Jacob’s creek, Campo viejo et Big red, c'est une carte qui s’adresse plus à une clientèle touristique qu’à une clientèle de quartier montréalais. Puisque le restaurant est ouvert depuis moins d’un mois, aucun doute que des ajustements seront apportés. Dans un quartier avec une offre en restauration assez grande et des voisins tels que Pizzaiolle et les sœurs grises, le menu et l’exécution des plats doivent se démarquer. Reste à voir comment le 155 fahrenheit s’ajustera.
155 fahrenheit
42 rue McGill