NIGHTLIFE.CA lance une nouvelle série #témoignages sur des réussites ou des exploits personnels ou professionnels, réalisés par des Montréalais! Si tu connais quelqu'un qui a un témoignage hors de l'ordinaire à livrer, écris-nous.
Lorsqu'il s'est expatrié au Canada afin d'enrichir son expérience internationale de jeune diplômé à la maîtrise en marketing international, Bastien Poulain ne se doutait pas qu'il tomberait en l'amour par dessus la tête avec la ville de Montréal. C'est chez elle qu'il a eu l'idée d'un cola à l'image des Québécois. Un cola qui est devenu le délicieux 1642 Cola.
L'entrepreunariat dans le sang
Bastien Poulain est né dans une famille d'entrepreneurs, son grand-père tenant une petite entreprise d'électricité et son père, des agences de placement. On peut donc dire qu'il est tombé dedans quand il était petit ! Toutefois, il a traversé bien des étapes avant d'en arriver à lancer sa propre marque.
D'origine bretonne, Bastien a vécu un peu plus de 18 ans dans son pays natal. Après avoir complété une classe préparatoire aux grandes écoles de commerces, il quitta le pays pour étudier dans le sud-ouest de la France. Il y a notamment complété un baccalauréat en administration et une maîtrise en marketing international.
Avant d'atterrir au Canada, Bastien est passé par un séjour de six mois en Chine, où il put parfaire ses notions de mandarin. Puis, il s'est intéressé au domaine de l'hôtellerie, dans lequel il gravit rapidement les échelons pour devenir finalement directeur des ventes pour deux hôtels différents.
Savoir s'entourer pour réussir
C'est lors d'un dîner avec un ami dans un restaurant que Bastien a songé pour la première fois à un cola montréalais. En regardant le menu, où n'étaient proposés que du Coke et du Pepsi comme breuvages sucrés, il s'est souvenu d'une petite compagnie bretonne qui avait lancé un cola qui représenterait la nation : Breizh Cola. Il s'est dit que c'était bien dommage que le Québec n'ait pas de cola à son image. 1642 Cola était né, ou presque.
Pour Bastien, il était très important de bien s'entourer pour commencer son projet. "Je me suis regardé dans le miroir et je me suis dit : Ok, t'as des compétences en marketing mais tu ne sais pas comment on fait un cola, tu ne sais pas comment le marché agroalimentaire fonctionne et tu n'es pas le meilleur en mathématique", raconte Bastien. Il a donc été voir l'ordre des chimistes du Québec, qui l'ont référé à un chimiste. Avec lui, Bastien s'est mis à tester des préparations dans sa cuisine.
Une fois la bonne recette trouvée, tout s'est mis à débouler assez rapidement : le site web, la création de la marque de commerce, le slogan, etc. Bastien a su faire affaire avec les bonnes personnes au bon moment.
Pourquoi 1642 ? Tout d'abord parce que c'est la date de la fondation de Montréal. Petit clin d'oeil historique, 1642 est également un nom facilement exportable, puisqu'il sonne aussi bien en français qu'en anglais. Bastien voulait un nom polyvalent, et qui raconte une histoire.
Chez 1642, créer des emplois locaux est une valeur importante. C'est ce qui fait que les commerçants leur font confiance, d'après Bastien. Les bouteilles, les étiquettes, les caisses, et le sirop d'érable sont d'ici. Le Québec est une terre idéale, selon Bastien, pour bâtir une entreprise locale. Bien que le marché agroalimentaire soit un peu difficile d'approches, l'engouement des Québécois pour les produits de chez eux, leur bon goût culinaire et leur curiosité lui ont rendu les choses bien plus agréables.
L'avenir ouvert devant soi
En plus de 1642 Cola, l'entreprise de Bastien compte également un deuxième breuvage depuis peu, 1642 Tonic. Ces deux boissons auront bientôt une petite soeur, Bastien comptant sortir un nouveau ginger ale au courant de l'année. Le jeune entrepreneur, qui vient de signer une entente majeure de distribution avec le groupe Lassonde est en bonne voie de faire doubler ses ventes, si pas plus.
Bastien représentera aussi le Canada à l'édition 2016 du G20 des jeunes entrepreneurs.
Quelques conseils…
Bastien Poulain a à coeur d'amener toujours davantage de jeunes à choisir l'entrepreneuriat comme carrière. Son succès étant un exemple pour tous ceux qui espèrent accomplir le même genre de projet, voici selon lui les qualités qu'un bon entrepreneur devrait mettre de l'avant :
1. L'humilité : Selon Bastien, les jeunes étudiants du Québec regorgent de bonnes idées. Cependant, une idée, même excellente, demeure une idée sans l'aide de personne pour la concrétiser.
2. Être capable de sortir de sa zone de confort : C'est seulement lorsqu'il en a fait autant que Bastien a pu réaliser ses meilleurs projets et faire avancer concrètement son entreprise. Pour être entrepreneur, il ne faut pas avoir froid aux yeux !
3. Savoir faire confiance tout en surveillant ses arrières : "La confiance n'exclut pas le contrôle", explique Bastien. En entrepreneuriat, on est souvent amené dans des situations où on n’a pas le choix de faire confiance aux gens, mais tout en leur confiant des tâches importantes il faut surveiller leur travail." Les erreurs des autres peuvent parfois être lourdes à payer, alors mieux vaut faire preuve de vigilance.
Rêves-tu toi aussi de créer ta propre marque ? Raconte-nous ton histoire !