À St-André-de-l’épouvante, petit bled perdu au Lac-Saint-Jean, cinq personnages sont enfermés dans un bar, alors qu’une tempête fait des ravages. Inquiète de se savoir seule avec Raynald, un trentenaire légèrement désaxé et au passé trouble, la barmaid appelle en renforts un policier et un villageois, eux-mêmes accompagnés d’un passant. Ce dernier encouragera tout un chacun à raconter des légendes, de vieilles histoires locales et des expériences personnelles terrifiantes qui ont marqué leur mémoire.
Bien que les bruits d’orage et les premières minutes passées dans la pénombre laissent présager une scénographie capable de créer un suspense et de semer l’inquiétude chez les spectateurs, on comprend vite que notre niveau de peur va plafonner après cinq minutes.
Un peu comme si l’analyse passionnante livrée en entrevue par Archibald sur les régions, la vie en communauté et la mémoire s’avérait plus intéressante que la pièce elle-même…
On peut évidemment saluer le metteur en scène Patrice Dubois qui n’a pas eu le réflexe facile de miser sur des vedettes du petit écran. On peut souligner la justesse du jeu de Dany Michaud et de Dominique Quesnel. On peut supposer que les artisans d’une pièce d’horreur ont peut-être eu le désir de créer une œuvre qu’il ne faut pas prendre au sérieux, comme tant de films d’horreur, mais on peut également avoir l’impression d’avoir eu droit à un théâtre d’été de l’épouvante.