Avec l'année qui tire à sa fin, permets-moi de faire le bilan de ton comportement des 12 derniers mois à l'endroit des chroniqueurs et blogueurs. Tu te le permets bien à longueur d'année alors à mon tour.
Mais c'est quoi ce réflexe de tout commenter avec une telle hostilité? Et là, oublie-moi pour quelques secondes, il n'est pas seulement question ici des commentaires que tu te plais à déposer sur une base régu sous chacun de mes textes. Je dirais même que je deal plutôt bien avec.
Non c'est que je te vois aller un peu partout, sous les billets de collègues, ici comme ailleurs, et on dirait que lire un papier d'opinion pour toi est quasi toujours la catastrophe. Comme si une malédiction t'était tombée dessus. Je capoterais moi aussi si 80 % des textes que je m'adonne à lire étaient tous aussi insignifiants et mal fichus que ceux que tu commentes.
Et pour ajouter à ton malheur, — ça m'a tout l'air que quelqu'un t'en veut — le billet que tu t'affaires à démolir est non seulement « un torchon », mais il est le pire torchon qu'il t'aie été donné de lire depuis 2005. C'est pas rien. Il déloge même celui sur lequel t'as vomi hier soir qui pourtant s'était qualifié pour devenir la pire esti de marde jamais pondue de toute l'histoire.
Mais là c'est pas tout d'être en désaccord avec les idées exprimées dans ce pire torchon du monde, tâchons de rappeler à l'entière planète que T'AS PERDU TON TEMPS, aussi. Tu n’exiges rien de moins qu'on te redonne les précieuses minutes qui t'ont été volées. Je ne sais pas trop comment tu fais pour gérer ton temps, mais je me compte solidement chanceux de ne pas avoir le même horaire que toi. Quelle vie de marde, sérieux.
Pis bon, à l'ère de la justice populaire, il te faut toi aussi obtenir réparation. Alors tu fais pression auprès de l'employeur pour lui faire savoir qu'il n'engage que des incompétents qui ne savent pas écrire. T'en reviens juste pas qu'on puisse engager du monde sans talent comme ça.
La vérité, et attention ça fesse, c'est qu'on n'est pas Richard Martineau. Mais tu fais tout comme. Pourtant, on n'a ni son salaire ni les tribunes dont il dispose. Notre impact sur la société et ce qu'elle pense est moindre. Qu'importe combien outré tu pourrais te montrer après la lecture d'un édito, un blogueur qui joue sur le même terrain que moi ne sera jamais aussi outillé qu'un Martineau pour accueillir toute la haine qui lui est réservée.
Regarde par exemple David Desjardins, remercié par le Devoir après une sortie controversée à La Presse. Dans la foulée de cette affaire, son salaire nous a été révélé : 200$ par chronique.
200$, c'est rien du tout. Mais c'est déjà bien plus que ce que récoltent la plupart des blogueurs que tu prends pour proies.
Je m'explique mal comment l'opinion d'un citoyen qui peine à respecter son contrat avec Hydro arrive autant à te faire perdre ton calme. Je ne comprends vraiment pas pourquoi tu cherches tant à lui causer préjudice, à miner son moral et/ou à le démolir. C'est pas comme si on faisait la belle vie ou encore qu'on maintenait des milliers de gens dans la peur et l'ignorance.
C'est difficile pour tout le monde.
Les gens me confient souvent qu'à cause des lecteurs de mauvaise foi comme toi, ils s'empêchent d'ouvrir un blogue. C'est qu'ils te voient commenter avec toute la virulence de l'univers et finissent par choker. D'autres vont plutôt tenter le coup pour abandonner au bout de quelques semaines seulement après avoir subi la rage totalement démesurée d'une cinquantaine d'indignés qui lisent en diago. Tu ne pourras pas dire que tu fais tout ça en vain, les gens te craignent, bravo!
Le truc c'est que cette ambiance de terreur dans laquelle tu t'amuses à plonger les gens qui ne partagent pas les mêmes idées que toi ne rend service à personne. Peut-être bien que ton frère, ta copine, ton cousin, ta fille ou ton père cultivent en secret l'idée de partager des pensées sur un blogue, mais qu'ils ont depuis longtemps fait une croix sur le projet pour échapper à l'inévitable shitload d'injures qui les attend.
J'espère qu'en 2016 tu vas penser à ça.
Ah et btw, on le sait que la plupart du temps tu ne t'aventures jamais vraiment plus loin qu'au titre.
