As-tu déjà cruisé quelqu’un que tu connais zéro sur Facebook? Selon un sondage de fin de soirée zéro crédible, c’est une technique de plus en plus populaire. On tombe « par accident » sur la fiche de quelqu’un de sexy et on se risque à lui écrire un court message. (Ou un émoustillant sonnet?)
Je sais que là, certains vont jouer aux vertueux. « Quoi!? Tu stalk les fiches de parfaits inconnus sur Facebook? » Ce à quoi je répondrai : mets-en!
Je stalk tout le monde! Je stalk les commenteuses cute, les amies de mes cousines, tout le monde qui like ma page, mes collègues de travail que je ne rencontre jamais, les employés des services à la clientèle avec des voix cute. Je stalk même les haters pour confirmer que leur vie est de la marde!
Et si je me permets tout ça, c’est à cause de la populaire règle : « Quand c’est MOI qui stalk, ce n’est pas creepy. » Il faut dire que le concept même de Facebook est de nous stalker à mort pour nous vendre toute la pub du monde. Si on peut se dénicher quelques béguins dans le processus, c’est la moindre des choses.
Il ne faut pas confondre les élans romantiques avec le fishing de cruise où des salopards envoient le même message poche à des milliers de personnes en même temps. Le but n’est pas d’inventer une nouvelle forme de micro-agression, c’est de créer un contact avec quelqu’un qui a l’air le fun à culbuter!
Voici quelques conseils pour que ça se passe bien :
- Avoir un vrai compte Facebook avec au moins quelques photos de toi et de vrais amis.
- Se calmer sur les photos de pénis. (Au début.) (Oui, même si t’as un anaconda.)
- Si l’autre ne te répond pas, laisse aller.
- Et le plus important : être smatte.
En intro, on peut expliquer à l’autre comment on est tombé sur sa fiche. Idéalement, nos explications ne seraient pas trop louches.
Intro correct
« Je suis tombé sur tes commentaires dans un débat à savoir si Ben Affleck allait aussi scraper le prochain Batman pis je te trouvais pas mal drôle. »
Intro bof
« Je suis électricien dans une shop d’épilation pis je t’ai spotté la snatch à matin en changeant un gasket. »
On peut aussi s’excuser du micro-dérangement, car même avec les meilleures intentions du monde, on peut tomber sur quelqu’un dans le 1% des cruisés qui est rendu blasé après des centaines de messages. Ou juste du monde que ça énerve.
Mais bon, il faut se rappeler que les messages d’inconnus se ramassent dans le inbox « autres » que personne ne regarde jamais et qui prend autant de temps à vider qu’une poubelle à spam. On peut même bloquer n’importe qui en deux clics. (Genre de fonction qu’on aimerait avoir dans la vraie vie.)
Et comme toutes les formes de cruise, quand c’est bien fait, ça fait vraiment du bien à recevoir. En fait, il y a plein d’humains qui n’attendent que ça. Ça peut même être le petit compliment qui change ta journée de bord.
On oublie trop souvent la force des compliments. On manque cruellement de gens qui font des bons compliments qui boostent l’égo. Le quota des épais et des fatigants est atteint, mais le monde smatte, charmant et doué en compliment, ça manque. Le monde capable de te communiquer que t’es hawt sans que ça fasse quétaine, creepy ou dégueulasse. Du monde capable de te faire plaisir sans essayer de s’accrocher avec un technique de vente cheap ou une quelconque méthode de manipulation.
Avec la bonne attitude, ce genre de cruise, ça se fait à peu près partout. Mais bon, si t’es rendu à offrir du buttsex sur LinkedIn, t’abuses peut-être un peu. Commence peut-être par une handjob.