Après avoir menacé de bloquer les ponts aujourd’hui, les chauffeurs de taxi doivent se rendre à l’évidence : ce genre de moyen de pression est inutile puisqu’il fâche le citoyen québécois moyen. Pour redonner un peu de vigueur au débat qui les oppose au service Uber, NIGHTLIFE.CA a pensé à cinq moyens de pression, probablement TRÈS efficaces.
La grève du zèle
Souvent pointés du doigt en raison de leur habitude à tourner les coins ronds côté propreté, les chauffeurs de taxi en surprendraient plus d’un en partant une grosse grève du zèle – habile manœuvre syndicale qui consiste à appliquer de façon exagérée les directions patronales. Après avoir désinfecté son char à grand renfort de mini-tubes de Polysporin, le chauffeur zélé type devrait barrer les portes du taxi pour prendre le temps de parler avec un client pendant 38 minutes. Après ça, il pourrait franchir le pas de la porte, histoire de poursuivre la conversation avec son nouvel ami autour d’un bon café. Satisfait du service optimal, le client aura donc tendance à opter plus souvent pour le taxi classique.
Ça ou bien déposer une plainte pour harcèlement.
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Infiltrer UberX
Un vieux truc qui fonctionne relativement souvent – s’il est bien exécuté. En gros, le Bureau du taxi de Montréal devrait dépêcher une couple de ses meilleurs chauffeurs élites et leur passer des chars incognito, genre des Yaris. Ensuite, les pilotes de calibre auraient juste à s’inscrire comme chauffeur sur UberX et tenter de faire planter le système DE L’INTÉRIEUR. Parmi les idées à prendre en considération pour que le système de taxi illégal plante comme du monde : charger plus cher pour rien, s’engueuler très fort avec n’importe qui au téléphone, aller chercher un trio super-croque et faire attendre des clients 23 minutes dans le char en barricadant la porte avec le chauffage au max en pleine canicule…
Parlant d’infiltration, celle-ci ne laisse pas sa place.
Refuser de prendre les appels de Robert Poëti
On le sait : c’est notamment au ministre des Transports Robert Poëti que revient le défi de trouver une entente entre les chauffeurs de taxi et Uber. Ainsi, la prochaine fois qu’il commande un taxi pour aller manger dans le Château Frontenac entre deux engueulades à l’Assemblée nationale, la téléphoniste devrait tout simplement refuser de lui offrir le service. Pris au dépourvu, le ministre n’aura probablement pas le choix de faire appel au service illégal UberX. C’est à ce moment même qu’une équipe de chauffeurs-photographes devra entrer en jeu pour le prendre en photo à son insu, contribuant ainsi à le discréditer totalement du débat. Il finira par plier face aux demandes des chauffeurs de taxi et aura la mine basse en tout temps.
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Faire croire aux touristes que le boulevard Langelier c’est le centre-ville
Pas vraiment au courant des problèmes opposant UberX et les taxis, les touristes deviendront des cibles parfaites pour les chauffeurs de taxis, qui désirent un peu brasser le système en place sans toutefois se mettre à dos la population DU QUÉBEC. Quand un touriste français un peu naïf demandera d’être amené au centre-ville, le chauffeur devra sortir ses skills de manipulation géographique et lui faire croire que l’épicentre de Montréal est le formidable boulevard Langelier. Avec une offensive de la sorte, l’industrie du tourisme connaîtra des jours difficiles et fera elle aussi pression sur Robert Poëti, qui n’aura pas le choix de faire ses affaires comme il doit les faire.
Aperçu du nouveau centre touristique québécois :
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Contourner l’impôt
Si Uber réussit à échapper au fisc en facturant au nom d’une filiale incorporée à Amsterdam, pourquoi les taxis de Montréal ne pourraient pas tenter la même chose? Un peu ardue à première vue, l’idée est, au fond, plutôt facile à mettre en œuvre, comme en témoigne cette vidéo explicative fort agréable à regarder.