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​Le meilleur et le pire de la Promenade Wellington
Crédit: Olivier Boisvert-Magnen

Croisement dépareillé mais sympathique entre le Verdun d’antan et la gentrification inhérente à sa revitalisation, la Promenade Wellington, qui s’étend du boulevard Lasalle jusqu’à la 6e avenue, profite d’un dynamisme socioculturel et commercial depuis quelques années. Aperçu du meilleur et du pire, avec l’aide du grand-duc verdunois Murphy Cooper, personnalité du web, collaborateur à NIGHTLIFE.CA et instigateur du maintenant mythique #VERDUNLUV.

Le meilleur

Benelux
4026, rue Wellington
Premier bar de tout le quartier Verdun depuis la réglementation archaïque de 1875, le Benelux a sonné le glas du «Verdun sec» depuis son ouverture il y a un peu plus de deux ans. «Quand ça a ouvert, les gens capotaient», se rappelle Murphy, qui avait déménagé dans le quartier quelques mois auparavant. «C’est très nice comme spot, même si ça ferme à 11 heures. La terrasse est écœurante.» 
Crédit : Courtoisie Benelux / Page Facebook

Le Baobab
4800, rue Wellington
Charmant café abordable, le Baobab compte sur une clientèle fidèle depuis plusieurs années. «Le menu végé est vraiment étoffé et le wi-fi est très stable. En plus, y’a deux terrasses, dont une en arrière avec beaucoup d’ombre» indique le maître d’œuvre du #CONNULIFE. «Sinon, le café est excellent… Y’en a beaucoup pour ce que tu paies.»
Crédit : Olivier Boisvert-Magnen

Esprit Vintage
4835, rue Wellington
Boutique écoresponsable qui croit au pouvoir de la récupération des objets d’art, des meubles et des bibelots, Esprit Vintage est né de la passion empreinte de nostalgie de ses deux proprios Chantal et Guy, un couple friand d’antiquités. «C’est comme une friperie, mais juste avec des valeurs sûres», relate Cooper. «C’est pas tant cher et y’a tout le temps du nouveau stock.»
​Crédit : Olivier Boisvert-Magnen

Dunkin Donuts
4501, rue Wellington
À l’angle des rues Wellington et Willibrord, on croirait changer d’époque puisqu’à cette intersection même, gît un vestige : le seul Dunkin Donuts à Montréal à avoir pignon sur rue – et, même, au Québec, selon la caissière présente ce jour-là.

Pour Murphy Cooper, ce relent d’une autre ère mérite qu’on s’y attarde. «Je trouve ça écoeurant, mais dans le bon sens», dit-il, habité. «Tout le cœur de la vieille garde de Verdun se réunit là. T’as l’impression que tu partages la ville avec eux. C’est une résistance, mais une belle résistance. C’est pas des rednecks rétrogrades. Ils vont là pour discuter de Maurice Richard, genre. Quand tu les entends, t’as l’impression de faire partie de l’histoire. C’t’une vraie pièce d’anthologie.»
​Crédit : Olivier Boisvert-Magnen

À la caisse, la dame, qui travaille sur place depuis plus d’une décennie, s’explique mal ce qui fait le succès précis de cette succursale de Dunkin. «J’comprends pas», admet-elle. «Quand le Tim a commencé, le Dunkin avait pas les reins assez fort, j’pense, fait qu’il a envahi le Québec. Mais, c’est ben meilleur ici parce que tous les beignes sont faits sur place. Au Tim, ça arrive gelé. J’ai travaillé là-bas pendant sept ans pis j’trouvais qu’y avait trop de pression. Ça fait que j’ai décidé de revenir au Dunkin!»

Autres arrêts incontournables
JoBlo Steakhouse (3807, rue Wellington) : «Très nice comme spot. Y’a un minibar au décor pin-up avec des affiches de Staline. Y’a plusieurs options végés même si c’est un steakhouse.»
Station W (3852, rue Wellington) : «C’est probablement la place la plus gentrificatrice de Verdun, genre tu trouverais ça sur le Plateau. Reste que ce que j’ai pris, c’tait vraiment bon et que c’est très beau à  l’intérieur.»
Vert Pomme (4324, rue Wellington) : «La petite épicerie du coin, une alternative aux grandes surfaces.»
Tripes & Caviar (3725, rue Wellington) : endroit phare de la revitalisation de Verdun. À l’instar des Enfants terribles et du tout nouveau bar Palco, on saura le 7 juillet prochain si l’endroit pourra avoir un permis de bar.
Crème Bouboule (4640, rue Wellington) : «Ils ont actualisé le design de la devanture. C’est cool parce que c’est rénové, mais en même temps, ils ont gardé le look vintage de marchand de crème glacée. C’est le magasin qui représente le plus le quartier, vu que c’est un mélange entre l’effervescence Wellington et ce que Verdun a toujours été.»
Boite à livres : «C’est nice de voir que c’est autosuffisant et que les gens respectent le concept, qui est de donner ou de prendre un livre. Y’a personne à date qui a décidé de mettre une bière ou une motte de terre», souligne Murphy, qui paradoxalement profite souvent de la boîte pour mettre des protège-cafés avec son autographe dessus. Les vrais savent.
​Crédit : Olivier Boisvert-Magnen

Le pire

Le dépérissement de plusieurs commerces
Quelques établissements semblent avoir de la difficulté à comprendre ce qui se passe sur Wellington. Du nombre, la Biscuiterie Sylvestre s’impose.
​Crédit : Olivier Boisvert-Magnen

Ses chocolats de Pâques, en rabais dans la fenêtre 8 mois sur 12, ont l’air très frais.
​Crédit : Olivier Boisvert-Magnen
 
Curieusement, après notre passage, les proprios les ont enlevés…

Parlant de belle vitrine, celle de la Tabagie Wellington ne laisse pas sa place.
​Crédit : Olivier Boisvert-Magnen

En plus de miser sur une orthographe chancelante, le Chaus(s)ures Super(-)Prix essaie de nous faire croire qu’il y a un gros hype en dedans et qu’il nous est préférable d’attendre à l’extérieur.
​Crédits : Olivier Boisvert-Magnen

De son côté, ce magasin de denim mise sur la répétition à outrance.
​Crédits : Olivier Boisvert-Magnen

Celui-ci s’inspire de son voisin d’en face, mais avec une préférence pour le bilinguisme.
Crédit : Olivier Boisvert-Magnen

Le hip-hop est à la mode sur Wellington, et certains commerces s’inspirent des figures de proue du genre musical pour attirer les clients.
​Crédit : Olivier Boisvert-Magnen

Croisement évident entre le rappeur local King et le mythique 2Paq.
​Crédit : Olivier Boisvert-Magnen

Seul magasin en ville où on peut encore entendre Turn Your Head Around.
Crédit : Olivier Boisvert-Magnen

D’autres établissements ont tout simplement l’air abandonnés tellement ils ne sont pas entretenus.
​Crédits : Olivier Boisvert-Magnen

À cet effet, le Grif est dur à battre. «C’est awkward parce que ce que ça annonce dans la vitrine, ça a rien à voir avec ce que c’est», analyse Murphy. «T’as l’impression que c’est un Tigre géant, pis t’entres et c’est comme un magasin de liquidation pas de lumière, pas de musique.»

​Crédits : Olivier Boisvert-Magnen

Pour Murphy, tous ces magasins défraîchis contribuent à l’édification de la Promenade Wellington, au même titre que les commerces neufs qui profitent d’un engouement plus marqué. «Faut que ça reste comme ça, faut que ce soit inégal parce que, sinon, ça va finir par être 100% gentrifié. Je veux pas que Wellington soit à l’image de quelqu’un qui travaille dans une agence de pub. En gros, faudrait pas que quelqu’un du Plateau ait le goût d'habiter ici.»

Les changements de température soudains
Murphy Cooper a été l’un des premiers à critiquer un phénomène météorologique propre à Verdun : les incroyables changements de température. «C’est fucked up sérieux. C’est un gros désavantage du coin», indique-t-il. «Tu peux être en plein été dans une canicule humide, pis le soir, tu sors et y’a une tempête de neige. Sinon, des fois, y’a du gros soleil pis, out of the blue, c’est la nuit en plein après-midi.»

Vidéos à l’appui :

OMG, qu'est-ce qui s'passe? C'est la nuit en plein jour, présentement, dans Verdun. Faites circuler.LE GOUVERNEMENT NOUS CACHE DES CHOSES. #CHEMTRAILS

Posted by Murphy Cooper on Wednesday, July 23, 2014

 

 

JUSTE QUE TU SACHES QU'IL Y A UNE TEMPÊTE DE NEIGE QUI S'ABAT ACTUELLEMENT SUR VERDUN. EN PLEIN MOIS DE JUIN. JE FREAKING CAPOTE.NO JOKE. WHAT THE FUCK IS GOING ON. #TVANOUVELLESPARTAGEZ MASSIVEMENT

Posted by Murphy Cooper on Wednesday, June 3, 2015
 

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