Un graffiteur au talent incroyable a offert aux Montréalais tout un cadeau de Saint-Jean, hier, en dotant d’un dessin phallique la murale en hommage à Beau Dommage, qui avait été inaugurée il y a à peine quelques jours.
Représentant la pochette du classique premier disque du groupe québécois, paru il y a exactement 40 ans, la murale, située derrière le mythique 6760 rue Saint-Vallier, aura finalement été propre et intacte l’espace de deux jours.
L’œuvre du peintre Jérôme Poirier, qui a mis plus de 200 heures à sa création, sera revampée très rapidement puisque les autorités en place de Rosemont/La-Petite-Patrie «ont pris des dispositions pour que les graffitis soient effacés dès que possible», selon ce que rapporte Métro.
On ne pouvait demander un acte plus ironique le jour même de la Saint-Jean. Groupe phare de la musique québécoise, Beau Dommage a été actif durant l’époque mouvementée des années 1970, marquée à la fois par les évènements d’octobre, la prise de pouvoir du Parti québécois et la mise en place de la loi 101. Un graffiti mentionnant «Bonne St-Jean» s’avère donc carrément absurde.
On peut sans doute attribuer cette forme d’art à un état d’ébriété avancé. Reste que, dans ce cas-ci, les lendemains de veille déchantent : l’arrondissement devra débourser une somme importante pour effacer le graffiti d’une murale inaugurée deux jours avant…