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Prolongement de la ligne bleue : Québec veut, Coderre est sceptique
Crédit: Fabienne Legault

Même s'il militait en faveur d'un métro en surface jusqu'à tout récemment, le gouvernement québécois change d'idée et «affirme que le prolongement de la ligne bleue jusqu’à Anjou se fera sous terre», selon ce qu'avance le 24 heures de ce matin.

C'est une étude de l'Agence métropolitaine de transport (AMT) qui serait à la base de ce changement drastique des choses. La raison principale : le temps de transport et d'achalandage qu'occasionnerait la mise en place d'un tramway, d'un tram-train ou, encore pire, d'un service rapide par bus (SRB).

«Alors que le temps de parcours en métro entre Saint-Michel et Anjou est évalué à 8 minutes, il en prendrait plutôt 23 avec les trois moyens de transport en surface proposés», précise également le 24 heures, en reprenant les conclusions du rapport de l'AMT.

Satisfait de l'étude, le ministre des Transports Robert Poëti n'est donc pas du même avis que le maire de Montréal, Denis Coderre. Ce dernier «continue de privilégier un prolongement en surface» puisque, selon lui, les coûts ne sont pas envisagés dans le rapport. 

Le maire met en relief qu'un kilomètre de métro sous terre coûte 250 millions et qu'un kilomètre de transport en surface coûte 60-70 millions. 

Évidemment, son constat ne prend pas en compte le retour économique à long terme. Il est prouvé que, si le métro sous terre est bel et bien implanté jusqu'à Anjou, les usagers seront beaucoup plus nombreux puisqu'ils auront à leur disposition un moyen de transport plus rapide et efficace (du moins, quand il n'est pas en panne…).

De longues négociations à ce sujet auront sans doute lieu une fois que le rapport de l'AMT sera officiellement rendu public. Comme d'habitude, le mot d'ordre pour les gens de l'est sera «patience». 

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