Avec plus de 2000 plaintes de vélos volés enregistrées l’an dernier, les élus montréalais doivent réfléchir à une solution. Un panorama de la situation actuelle est présenté ce matin dans le Métro.
Le vol de vélos est un fléau montréalais qui se poursuit année après année. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a récupéré 156 vélos possiblement volés l’an dernier, mais «aucun n’a pu être retourné à son propriétaire, car ils ne portaient pas de numéro d’identification», selon Métro.
Voilà donc le nœud du problème, à la lumière de ce que propose l’élu montréalais Marc-André Gardoury. Ce dernier veut miser sur la déclaration des vols et le burinage (ou, pour faire une histoire courte, l’enregistrement) des vélos – ce que les cyclistes peuvent faire auprès de l’organisme Tandem ou directement auprès du SPVM. Il essaie également de «convaincre les gros vendeurs de vélos d’effectuer le burinage automatiquement dès l’achat».
Pas assez de vélos enregistrés
Pour l’instant, environ 8,5% des vélos volés sont enregistrés, selon une étude de l’Université McGill réalisée en 2010, que Métro cite dans ses pages. «Le quart des propriétaires de ces vélos enregistrés n’avait toutefois pas conservé le numéro d’enregistrement», peut-on également y lire.
Difficile ainsi pour le SPVM de procéder à des recherches actives de vélos volés, d’autant plus qu’une partie d’entre eux sont ensuite envoyés à travers un réseau de revendeurs professionnels qui en envoient «par centaines outremer».
À la longue, beaucoup de cyclistes victimes de vols fréquents finissent tout simplement par abandonner le vélo. Sachant cela, les élus doivent travailler de concert avec le SPVM et les différents organismes afin de limiter les dégâts. C'est ce que Projet Montréal a tenté de faire dans la dernière année avec la campagne «Burine-le, déclare-le».
Le burinage semble être une solution intelligente, en autant que le SPVM fasse ensuite sa part.