Déterminé à faire rapidement de Montréal une véritable métropole internationale, Coderre va de l’avant avec son projet visant à permettre aux magasins du centre-ville de rester ouverts 24 heures par jour, chaque jour de la semaine. Le maire ne compte pas tenir de consultation publique.
Coderre veut donc élargir la zone touristique actuelle, qui comprend le secteur du Casino de l’île Notre-Dame, le Vieux-Montréal et le Quartier chinois. Si la demande est acceptée par le ministre de l’Économie, Jacques Daoust, les magasins du centre-ville, sauf les bars, pourront, eux aussi, être ouverts comme ils l’entendent.
Même si on se doit d’applaudir la détermination dont fait preuve, en général, Denis Coderre, on peut certainement critiquer son empressement à toujours vouloir tout faire trop vite, sans consulter sa population. Ça a été le cas l’an dernier avec sa volonté de prolonger les heures d’ouverture de certains bars jusqu’à 6 heures AM, ce qui a finalement été annulé à la dernière minute par la Régie des alcools, des courses et des jeux, et ça reprend de plus belle ici.
Plusieurs aspects négligés par le maire
Pourtant, les conséquences liées à cette extension des heures d’ouverture des commerces du centre-ville sont nombreuses, d’autant plus que, comme le conseiller de ville Marvin Rotrand l’a souligné hier selon La Presse, aucune étude n’a démontré «que ça créerait des emplois ou que ça aiderait vraiment l’économie».
Ainsi, on doit s’assurer de «de la propreté des rues, de l’entretien des parcs et aussi de l’impact du stationnement sur les habitants du centre-ville», comme l’a rappelé le chef de Coalition Montréal Benoît Dorais au Journal de Montréal, également hier, sans oublier les coûts que tout ça engendrerait pour des services publics comme le renforcement de la présence du SPVM.
Peu soucieux de ce genre d’«effets secondaires», Coderre n’a qu’un seul objectif en tête. « Si Tokyo et New York vivent 24 heures par jour, je ne vois pas pourquoi Montréal n’emboîterait pas le pas. On est une métropole internationale. On fait partie des grands», avait-il déclaré le 17 avril dernier, selon Le Devoir.
L’idée a du potentiel, certes, mais la population du quartier tout comme les policiers et les commerçants doivent être consultés à cet effet.