Les projets immobiliers se multiplient partout dans Rosemont, mais la construction d’écoles, elle, stagne. Peu de solutions sont envisagées pour caser les enfants des nouveaux habitants à court et à long terme.
Plans d’urbanisme déficients, manque de vision globale, communication difficile… Beaucoup de raisons sont à l’origine de ce manque à l’appel. Alors que La Presse rapportait ce matin que «des écoles de Rosemont implosent et que des classes dans des roulottes ont dû être ajoutées», la situation a de quoi inquiéter les différentes instances scolaires.
«Les écoles débordent déjà dans le quartier, l’une d’entre elles doit fermer en raison des moisissures, mais aucune nouvelle école ne figure au plan d’urbanisme», rapportait l’enseignante Caroline Chartrand, dans ce même article, évoquant les constructions du Technopôle, projet domiciliaire d’envergure, et du projet U31, en plus des terrains libres qui éventuellement vont se transformer en tour de condos.
Évidemment, le député de Rosemont Jean-François Lisée, actuellement dans l’opposition, a tôt fait de s’insurger contre ce qu’il considère comme une mauvaise planification urbaine. Pourtant, la plupart de ces projets étaient déjà enclenchés quand il était au pouvoir il y a plusieurs mois.
Pas de quoi s’inquiéter ?
De son côté, le maire d’arrondissement François Croteau est loin de s’inquiéter puisque, selon lui, les projets domiciliaires qui naissent sont des petites unités, souvent réservées à des personnes âgées. Or, le mégaprojet du Technopôle, coin Molson et Jean-Duceppe, propose un aménagement mixte à la fois commercial et résidentiel, non exclusivement réservé au troisième âge. Il assure, de toute façon, qu’aucun terrain n’est disponible pour les écoles dans Rosemont actuellement.
Voilà donc le cœur du problème, qu’on peut également constater un peu partout à la grandeur de Montréal. Certaines fois, le financement pour la construction d’écoles est accordé, mais l’espace vacant pour venir à bout du projet est introuvable.
Le dialogue doit donc être mis de l’avant entre les instances scolaires, municipales et provinciales. Il est particulièrement inadmissible qu’on permette la construction de grands centres domiciliaires, sans s’assurer que les écoles suivent.
En ce moment, les élèves sont entassés, et leur éducation en souffre. C’est à eux que cette coordination bénéficierait.