Si Metronomy innove avec son quatrième album sorti le 10 mars, c'est vers un enregistrement inspiré des années 70 que le groupe s'est dirigé. Fluide, Love Letters présente un intéressant pont entre une musique électronique très actuelle et des sons d'une autre époque. Entrevue avec le leader de la formation anglaise, Joseph Mount.
L'auteur-compositeur-interprète-réalisateur (ouf!) est d'accord, il est allé ailleurs pour Love Letters: «Je voulais goûter aux sonorités des années 70. Et bien sûr, quand on est attiré par une époque, on est automatiquement influencé par sa musique.» Cette direction, qui aurait pu être plutôt hasardeuse étant donné le style électro du groupe, a finalement donné un résultat heureux. Si bien que Mount affirme n'avoir jamais aussi été satisfait de son travail : «Je crois que c'est la meilleure chose que je n'ai jamais faite. C'est cet album que j'ai eu le plus de plaisir à créer. J'en suis très fier.»
Et quand on lui demande ce qui l'a inspiré pour ce nouvel effort, Mount exprime une nostalgie qui ne touche visiblement pas seulement la musique : «J'ai très vite compris qu'il fallait que j'écrive sur ce que je comprends, ce que je vis. J'ai tenté d'exprimer, dans une certaine mesure, ce que c'était d'être en tournée, de s'ennuyer de ceux qu'on aime. Je ne veux pas me plaindre : j'adore voyager. Mais je parle aussi des points moins reluisants dans cet album.»
Un opus plus sensible donc, plus chaleureux que ce que Metronomy nous a donné à entendre depuis son premier album en 2006. Et ça se prend bien. Très bien. D'ailleurs, c'est en écoute sur iTunes! À noter: le groupe débarquera à Montréal le 18 mai prochain au Théâtre Corona. À ne pas manquer!
