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Chronique de fin de soirée: ma dernière (chronique de) fin de soirée
Crédit: Émilie Deshaies

Jeudi soir, c’était le party de Noël de Newad, propriétaire du site NIGHTLIFE.CA sur lequel vous lisez (ou commentez) ma chronique depuis le 16 septembre.
 
Même si je suis invité à la soirée, on ne m’a toujours pas confirmé si ma chronique était renouvelée pour 2014. Et j’ai la forte impression qu’elle ne le sera pas. Les commentaires sont trop négatifs. Le client a toujours raison après tout, il faut savoir écouter ses lecteurs.
 
Il est 23h lorsque je rejoins la fête dans une salle privée de l’hôtel W. Il ne me reste donc que quatre heures pour trouver ma chef de pupitre et la convaincre de sauver ma chronique.
 
Heureusement, c’est bar open.
 

 
Il faut sauver ma chronique.
 
La soirée est déjà bien entamée lorsque je commande mon premier scotch sans glace. Le DJ ratisse large pour faire plaisir à tout le monde. Et ça fonctionne! Le plancher de danse rassemble autant les vendeurs que les chargées de projet. Je n’ai cependant aucune trace de ma chef de pupitre qui détient ultimement l’information à savoir si ma chronique est renouvelée ou pas.
 
Entre temps, je ressasse de vieilles histoires avec Mel. De vieilles histoires qui datent d’une autre époque où tout était complètement différent. Même à l’aube d’un mariage, on reste toujours nostalgique de quelque chose. Ceci dit, je crois que j’étais le seul véritablement nostalgique. Elle est passée à autre chose, et elle ne peut surtout pas m’aider avec ma chronique.
 
Or, peut-être qu’Eddie en sait quelque chose? Il admet être un lecteur assidu qui admire mon courage face à mes détracteurs. Pas certain qu’il apprécie nécessairement le contenu, mais il comprend la démarche. Il m’encourage, me supporte. Il parfume ses verres au Red Bull depuis une heure. Il est saoul. Moi aussi.
 
Même chose pour Isa dont je me souviens avoir pris ses pieds en photo sans me souvenir de ce dont nous avons pu parler. D’ailleurs, de mémoire d’homme perturbé par le Chivas Regal gratuit, une bonne partie de ma soirée demeure floue.
 
Je me souviens de jeunes femmes qui viennent me parler. D’une brunette que je crois avoir déjà croisée au lancement du blogue Ton Barbier plus tôt au cours de l’automne. Comme lors de notre dernière rencontre, j’ai complètement oublié son nom. Quelque chose me dit qu’on se reverra de toute manière.
 
À l’inverse, une jolie fille élancée s’assoit à mes côtés avec son amie. Avant que son amie ne la laisse seule avec moi, je lui demande si elle porte du vrai Michael Kors. Quelques instants après, la jolie fille élancée me souffle à l’oreille qu’elle déteste les remarques superficielles. Visiblement, elle ne me connaît pas. Quelque chose me dit qu’on ne se reverra pas de toute manière.
 
Je crois également avoir discuté avec une avocate, un Vice-président aux opérations, échangé des regards intenses avec un jeune homme et salué un peu n’importe qui des autres personnes présentes. Or, aucune nouvelle de la chef de pupitre.
 
J’ai perdu le compte (à rebours) de l’heure et je titube sur le dance floor entouré des jumelles Stratis que je crois dans le même état d’ivresse que moi. Souvenirs instantanés des belles années du Salon Officiel circa 2009. Et c’est précisément à ce moment que tout bascule, dans ma tête.
 
J’abandonne. Qu’est-ce que j’en ai à foutre d’écrire une chronique pour me faire troller par les mêmes lecteurs qui reviennent pourtant lire chaque semaine? Je viens d’une époque où on pouvait se permettre d’explorer l’Internet sans se faire ramasser à grands coups de mauvaise foi. Même si les pages vues sont en hausses depuis la toute première chronique, il s’en trouvera toujours un ou une pour prendre tout ce que j’écris au pied de la lettre et prétendre publiquement que je suis porteur d’une ITSS. J’le mérite après tout! Tsé, j’ai voulu créer du contenu pour occuper quatre minutes de la semaine de mes lecteurs. Fuck off, je n’en veux plus de cette chronique. Allez chier sur un autre créateur de contenu. C’est gratuit (intrinsèquement).
 
Il est approximativement 9h34, vendredi matin, lorsque je suis réveillé par une alerte Gmail sur mon iPhone. C’est ma chef de pupitre qui m’écrit un courriel.

 
« Désolé de t’avoir raté hier! Je voulais tellement qu’on célèbre le retour de ta chronique en 2014 avec la gang! Mais ouf, quelle soirée, y’avait ben trop de monde! ! lol On ira luncher au retour des vacances. Joyeuses Fêtes! »

 
Haters gonna hate.
C’était ma dernière (chronique de) fin de soirée de l’année.
On se revoit le lundi 13 janvier.

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