L’athée. C’est là que je vais me recueillir quand j’ai besoin de calme. Je parle à Gertrude, ma défunte grand-mère adorée, qui se désolait de me voir athée. Je l’entends encore me reprocher: «C’est d’valeur que tu ne sois pas dévot mon gars, parce que j’suis obligée de t’réciter un chapelet chaque jour pis c’est long.»
L’almost British. Je préfère de loin la bière au vin. Ici, le décor et l’ambiance me donnent envie de m’acheter un bulldog, de regarder un match de foot, de mettre The Clash dans l’tapis, et de lire une biographie de Winston Churchill. J’y vais avec mes chums pis mes beaux-frères.
Le fan de Cohen. Je m’y suis assis des dizaines de fois en espérant apercevoir mon idole de toujours, Leonard Cohen. En vain, je n’ai jamais pu lui raconter tout le bien qu’il m’a fait depuis que je l’ai découvert à l’âge de 15 ans. Mais, chaque fois, je me suis laissé bercer par la musique de la plus belle langue du monde, le portugais.
Un vrai Mad Men. J’aime cette boutique sophistiquée au décor sobre. Le personnel est accueillant, gentil, et a le souci du détail dans l’œil, comme le patron. C’est là que j’ai trouvé la seule tenue chic que je possède.
Schwartz’s | 3895, Saint-Laurent
Le Montréalais. 1x Smoke meat medium, 1x cornichon à l’aneth, 1x frites, et 1x Cott aux cerises (en l’honneur d’André Brassard, grand homme de théâtre qui m’a enseigné et qui était un grand buveur du discontinué Coke aux cerises). Je m’assois au comptoir et je pense à tous les jazzmen, acteurs, joueurs de hockey et de baseball qui y sont passés… et j’aime Montréal, mon berceau.
6e saison de Providence
À compter de janvier 2011 | Sur les ondes de Radio-Canada | radio-canada.ca