En 2008, l’artiste montréalais Daniel Pelissier fonde son premier zine intitulé Society Suckers, son but premier étant de faire connaître son art avec ces petites publications indépendantes. Pelissier agit seul à ses débuts: il photographie les gens, les objets, la scène punk, la scène hardcore. Puis naît le zine Young Healers au début 2010. La relève photographique et ses idéaux DIY ont désormais une plate-forme de diffusion. Pour chaque zine publié, la galerie Off the Hook cède son espace le temps d’une soirée de lancement. Le travail des photographes est toujours personnel, intime, dans cette optique de documenter une jeunesse tatouée qui opère en marge de la société. On saisit une réalité – crue, naturelle, sale.
Chaque numéro de émergent, et c’est Jimmy Limit qui dévoilera le fruit de sa collaboration avec le zine le 26 octobre prochain. Oppositions de symboles, symboles renversés, noir et blanc. La noirceur évoque dans ses photos mélancolie, violence, solitude et ironie. Les corps, souvent absents, font dos à la caméra; les visages sont cachés dans leur ombre. Ils errent. Un instant d’arrêt au milieu de l’action. La photo est à gros grains; la texture, manipulée. En relation avec les photos, de courts textes tels que Universal death/Universal nothing. Jimmy Limit vit entre Montréal et Toronto.
Young Healers
Vernissage du numéro Jimmy Limit le 26 octobre
Galerie Off the Hook | 1021a, Ste-Catherine O.
younghealers.com | jimmylimit.com