Dans la vie, il arrive parfois qu’on ait des secondes chances. Pas souvent, mais des fois. Étrangement, la semaine à venir en est remplie. Comme si le Bon Dieu avait organisé un petit festival pour tous les retardataires musicaux de la ville. Il suffit cette fois d’attraper le bateau…
Le retour de Vitalic, ce jeudi 23 septembre à l’Olympia, est pour votre humble serviteur. J’étais fébrile à l’idée d’enfin le voir et l’entendre live, en février dernier. Son plus récent, Flashmob, est vraiment son meilleur opus en carrière et l’un des albums électroniques de l’année 2009. Le 25 février dernier, toutefois, la fraîcheur des aliments dans mon frigo est quelque chose que j’ai omis de vérifier. Tandis que j’entamais ma soirée au Club Lambi avec Pom Pom War, avec la ferme intention d’aller danser au son des claviers du producteur français par après, j’ai soudainement dû couper court à mes ambitions et aller terminer ma soirée auprès de ma cuvette. Trêve de détail scabreux… Le monsieur est de retour avec un nouveau concert, V Mirror, déjà étrenné dans les festivals européens. Conçu par le collectif EXZYST, ce dernier implique apparemment des miroirs et des éclairages particuliers, dans ce qui est décrit comme une exploration de la réalité augmentée. Teenage Bad Girl, Jordan Dare et Mary Hell sont également au programme de la soirée.
Amateur d’indie-rock mais trop jeune pour avoir pu profiter de la présence des piliers du genre dans les années 90? Deux occasions en or de se rattraper: Superchunk, légende du circuit collégien américain (dont le chanteur et guitariste, Mac McCaughan, est aussi le fondateur et président de Merge Records) est non seulement de retour au bâton, il est aussi diablement inspiré. Il y a quelques semaines, le quatuor de Caroline du Nord lançait Majesty Shredding, un nouvel album (son premier en dix ans!) qui rivalise en qualité avec ses classiques du début des années 90. La troupe s’arrête au National le 23 septembre itou, avec Kurt Vile et Little Scream en première partie.
Bienvenue dans le club
Le lendemain, c’est avec les Écossais de Teenage Fanclub qu’on pourra renouer. Bon, à en croire sa plus récente offrande, Shadows, le quatuor n’est pas aussi en forme artistiquement que Superchunk peut l’être, mais on parle quand même ici des auteurs du fameux album Bandwagonesque (1991), un incontournable qui a lourdement affecté le cours de l’indie-pop. Death Cab for Cutie, notamment, cite Teenage Fanclub comme l’une de ses principales influences. On va constater le tout le vendredi 24 septembre au National, avec les Radar Bros. en première partie.
Vous avez manqué le Festival de musique émergente de Rouyn-Noranda? Il y a moyen d’en revivre une partie ce vendredi 24 septembre au Gymnase, où se tient le judicieusement nommé «Party Abitibi-Témiscamingue à Montréal». Ressortissants et amateurs de la région s’y donnent rendez-vous au son de deux artistes qu’on a pu voir lors de la dernière édition du festival, les Revenants et Michèle O. L’entrée n’est que deux dollars et les consommations itou! Voilà qui devrait contribuer à recréer l’atmosphère du festival.
Des fois, ce sont les artistes qui peuvent profiter d’une seconde chance. Avec Surfing the Void, leur second album, lancé fin août, les Britanniques de Klaxons ont accouché d’une suite plus probante au terne Myths of the Near Future de 2007. Pour une fois, Montréal n’aura pas à attendre un an avant de goûter à un nouveau produit anglais sur les planches: le quatuor s’arrête au Cabaret Juste pour rire le samedi 25 septembre. Baby Monster rugit en lever de rideau.
Enfin, flashback au printemps 2008: il n’y avait alors pas foule au même Cabaret Juste pour rire pour accueillir le combo dancepunk anglais Foals, qui venait alors de lancer l’excellent Antidotes, un des derniers classiques de la mouvance néo-britpop. Tous ceux qui ont découvert le groupe un peu trop tard ont leur deuxième chance à eux ce mardi 28 septembre, alors que la formation se ramène dans la même salle, avec Ebsen and the Witch en première partie.